17/03/2015
C'est soit elles, soit moi
Soit elles ont un goût de chiotte, soit c'est moi.
Voilà. Il s'agit d'un cadeau de mariage auquel tout le monde a participé et c'est elles qui l'ont choisi. Elles sont parties toutes les trois à midi. Elles sont revenues avec ce truc horrible, destinée à une jeune, belle, simple et pas bêcheuse mariée de 27 ans. C'est un tableau.
Imaginez un immense cadre en métal et dans ce cadre une croûte infâme, dorée, beige avec du blanc et de l'épaisseur. "C'est moderne" protestent-elles. "C'est abstrait".
Non, c'est ignoble. "C'est de l'art". Non c'est pas de l'art.
Elles ont payé 80 euros pour embarquer cette mocheté que je paierais pour ne pas avoir chez moi. Elles l'ont montré à d'autres collègues, qui ont tous dit "Ouais, c'est bien, c'est moderne".
Elles étaient parties en disant "On va prendre une affiche de Doisneau". J'avais dit "Non, pas Doisneau, c'est atroce une affiche de Doisneau, et en cadeau de mariage en plus !". Elles: "Ah bon, tu crois?"
Et elles ont ramené ça.
20:53 | Lien permanent | Commentaires (9)
16/03/2015
Le plus célèbre - et craquant ?- psychanalyste anglais a cédé lui aussi à la mode de la barbe de trois jours. What did you say? You le faisiez before this stupid mode? Ok ok admettons my dear !
Il s'appelle Adam Phillips et il est né en 1954 (dans ces cas- là, quand c'est la même année que soi, on dit en général: "c'est une bonne année" ou "c'est une bonne cuvée"). J'étais persuadée que j'avais un ou deux livres de lui, mais j'ai du les vendre, je ne les retrouve pas. Ah oui c'était celui-là "Trois capacités négatives" paru en 2009. (traduit en 2012?)
("L’expression, dit l'éditeur vient de Keats (linventeur gourmand des keats-cat, les chats en chocolat) C’est la qualité qui contribue à former un homme accompli lorsqu’il est capable d’être dans l’incertitude, les mystères, les doutes sans courir avec irritation après le fait et la raison ».) C'était très bien. Il est très "littéraire".
Son dernier livre paru en France est ce "Devenir Freud", une "biographie" ,bien sûr pas "ordinaire".
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15/03/2015
Des huitres au champagne
Jan Steen, 1658
Le dimanche passe vite. Le ciel est voilé. Le matin je fais de la mousse au chocolat. Ensuite ma soeur et son mari arrivent avec des huitres. Il les ouvre dans la cuisine. On déjeune. Elles sont belles sur la toile cirée à carreaux rouges et blancs. Elles sont délicieuses, bien meilleures que ce que je pensais. Creuses, salées, très fraîches. Ensuite les gars parlent des ouvriers et de Le Pen. Encore un poil et ils s'engueulent. Nous dans la cuisine on dit "C'est dingue cette capacité des hommes à ..." et on rigole... "parler pour ne rien dire!". Au café on regarde des photos. Ils partent. La poubelle est pleine de coquilles d'huitres. On a fini le champagne. Je fais la moitié de la vaisselle. Je m'asseois sur le canapé. Je m'endors. Quand je me réveille, il est déjà six heures. Je finis la vaisselle. Chéri Bibi corrige des copies. Dimanche est presque fini.
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