13/03/2015
Des tulipes singulières
Les enfants m'ont donné des tulipes roses qui tombent comme des clochettes et s'ouvrent comme des nénuphars, des tulipes qui se sont jetées la tête en bas complètement déprimées dés qu'elles ont été dans l'eau. Et qui dans les minutes qui ont suivi, se sont ouvertes comme ça. Elles sont magiques. (Un peu comme le PSG).
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La pièce du photocopieur
hier
J'aime le paysage que je vois au travail, de la pièce du photocopieur. Le ciel, des arbres, une colline au loin, des vieux immeubles, des grands immeubles.
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11/03/2015
Le roman de Roland
Le dernier livre de Solko vient de paraître aux éditions du Bug. Solko c'est Roland Thévenet. Et les jeunes éditions du Bug ont été fondées par lui et Bertrand Redonnet. Comme j'aime beaucoup Solko, j'ai commandé La queue. Je ne me voyais pas demander dans une librairie "Vous avez la queue?" ou "Vous avez la queue de Roland?". (Encore heureux que ça ne soit pas "Une queue". Cher Roland, vous le faites exprès ou quoi ? Vous voyez des attachées de presse appeler les journaux pour dire "je voudrais vous parler de La queue" ? et des articles disant "La queue? Un régal!"?)
Bref. Depuis quelques jours je tourne autour de ce livre sans savoir comment en parler. Mais je veux en parler. Je dis la vérité: je ne l'ai pas encore lu complètement. J'ai lu des morceaux, des passages, des petits passages, des grands passages. Et j'aime son format et sa typographie. Voilà. Je dis ça aussi. Et sur la couverture, trop noire à mon goût (je déteste les livres noirs, et -c'est un réflexe d'ancienne vendeuse de livres- les couvertures noires et mates ont l'inconvénient d'être tout de suite pleines de traces de doigts), donc sur la couverture: De La Tour (en couleurs) et Kérouac (dans une photo en noir et blanc de Ginsberg dans un montage que j'imagine être de Solko (il y a juste écrit Studio éditions du Bug) (moi j'aurais préféré Kerouac plus grand, plus visible, mais Kérouac en noir et blanc et De la Tour en couleurs, je trouve l'idée géniale. La beat generation à la lueur des bougies sacrées, quelle belle idée).
Quatre parties. Maître Bidonnard (!), spécialiste du pop art, donne dés les toutes premières pages, le ton, dont je ne suis pas la seule lectrice à avoir été étonnée. Un ton potache rempli de trouvailles amusantes assassinant en ridicule tous les travers (Seigneur ! peut-on dire les travers?) de - puis-je dire? "notre société"? Mais aussi un ton érudit, un ton on va dire "érutache" ou "potrudit", aux allusions permanentes, comme une intelligence qui bondit " ( "le XXIème siècle qui sera queutard ou ne sera pas"!).
Et aussi, tous ces personnages "réels": Kérouac donc, mais aussi Jeff Koons, Debussy, De Gaulle, Lazareff (oh Hélène Lazareff à Louveciennes ! Mais vous y étiez Roland vous aussi , comme moi?!), Bruxelles, Paris, New-York, Greta Garbo, Jacques Delors, etc.!
Et puis, entre les lignes, le vrai (?) Solko " Entre les nuages n'était-il pas possible d'embrasser le visage des disparus?" (je cite de mémoire, je me trompe peut-être), un Solko plus barrésien que barrésien. Mais juste sous forme d'éclairs, comme s'il n'était pas question de laisser une seconde de trop place à l'émotion, comme si vous en aviez fait le pari Roland ou comme si vous vouliez tenir une promesse.
Celle d'une Queue fresquesque. (une fresque du XXème siècle) mais carapaçonnée. Est-ce que je suis une péronelle si je dis que j'attends vraiment le prochain livre, sans armure? (de vous, pas de moi !)
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