07/10/2012
Conversation avec Julie à ce propos
Voilà les Louboutin dont je rêve. Julie tu as raison, c'est cher, ce n'est pas pratique. Mais moi qui ne porte que des ballerines que j'achète 9 euros chez Carrefour, parfaites pour ma vie sauf qu'elles prennent la pluie (qui passe) très vite, ça ne m'empêche pas de rêver des Louboutin. Du coup je vais y penser toute la journée! Celles-là sont particulièrement ravissantes quand même, zut alors! Avec leur jolie semelle rouge (je dis ça pour les ignares en Louboutin, regardez elles ont toutes une semelle rouge en-dessous, c'est splendide!). Il y en a en solde. C'est quand même chéro. Mais bon ! Si j'en avais, je ferais une place sur une étagère de la bibliothèque et je leur dirais des mots doux tous les jours en les admirant (un peu comme Absinthe, mais je crois que les Louboutin n'ont pas besoin de croquettes).
Et puis je les porterais de temps en temps, je m'assiérais dans un fauteuil et je les regarderais dans les yeux au bout de mes jambes (j'aime bien dire "au bout", on a l'impression que j'ai des longues longues longues guiboles !) et aussi je les prêterais à Louise, et aussi je suis heureuse que d'aussi jolies choses existent sur terre.
11:49 | Lien permanent | Commentaires (5)
Est-ce que devoir lire "L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme" est une corvée?
J'ai mis mon doux visage en image pour égayer mon propos. De rien. J'ai le sens du service.
J'ai un fils. Je ne parle presque jamais de lui ici, parce qu'il me tuerait. Mais c'est mon fils préféré. (J'ai aussi une fille préférée. Et pas de troisième enfant. C'est très commode) Et l'heure est grave.
En effet, reprenant des études du genre, comme disait mon grand père, de celles qu'on poursuit sans jamais les rattraper, il s'est re-inscrit à la fac et il doit lire, me dit-il avant-hier, "L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme " de Max Weber.
Ah ah intéressant je dis. Je dis aussi: "Je l'ai beaucoup vendu" (je dis ça souvent parce que c'est vrai, c'est mon rapport avec les livres, je les ai beaucoup mis dans la main des clients -je ne les ai pas lus). Ce qui fait une belle jambe à Vladimir. Il s'appelle Vladimir.
Et donc je lui dis gaiement: "Je vais le lire".
Il faut bien que je puisse avoir des conversations avec mon fils. Même si j'en ai déjà des très intéressantes. Du type: "tu crois que tu dors assez?", "t'as pas maigri?" "tu as besoin de chaussettes?" (il ne vit pas avec moi, j'ai une minuscule excuse. Non j'en ai pas? Bon, ok j'en ai pas)
Donc instruisons nous ensemble. Date de parution: 1904-1905. C'était deux articles à l'origine.
Lisons la quatrième de couverture. "Max Weber décrit le grand bouleversement des Temps modernes, la transformation dans les mentalités du rapport à l'argent et à la fortune. Aux consciences médiévales marquées par la parole évangélique selon laquelle "il est plus aisé pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille que pour un riche de rentrer dans le royaume des cieux" (Marc,X, 25), le protestantisme affirme que l'homme est sur terre pour se livrer à des oeuvres terrestres, et que le succès de ses entreprises est le signe de la grâce divine. L'essor du capitalisme se fonde sur cette révolution des esprits, engendrée par la tourmente luthérienne."
Je crois que je suis bien partie.
Sans blaguer, ce n'est peut-être pas une corvée. Même si moins amusant que d'acheter des chaussettes du 46.
07:25 | Lien permanent | Commentaires (2)
06/10/2012
Très français
Philip Roth en 2007
En y repensant, je ne l'ai pas écrit ce matin parce que ça s'est éclairci dans ma tête ensuite, Modiano, Echenoz, et Quignard sont très français. C'est peut-être ça qui était frappant aussi mercredi (enfin pas si frappant puisqu'il m'a fallu 3 jours pour m'en rendre compte!). Et je me disais qu'il faudrait quand même que je nettoie le four que si un autre "écrivain", un écrivain pas français, avait été là, peut-être Philip Roth pour son dernier(doublement dernier puisqu'il dit qu'il n'en écrira pas d'autre) livre, "Némésis" (le dieu de la vengeance si j'ai bien compris), c'est celui dont le nom me vient, tout aurait changé. Non pas que je place ceux-là moins hauts que Roth ou quelque chose comme ça, -quoique- mais parce que je me disais que finalement Modiano, Echenoz, Quignard, ne parlent qu'à nous, qu'à un très petit nous, et que par exemple Roth écrit dans une langue, l'américain, accessible à beaucoup plus. Bon c'est des banalités, je sais bien, cette histoire d'espace, d'Amérique, de prix Nobel...qu'il aura peut-être la semaine prochaine (d'aucuns disent que ça pourrait être Bob Dylan, non mais pincez-moi ! Vincent Delerm pendant qu'on y est!), et je me demandais ce que cela aurait fait, si Roth avait été là, avec eux, l'un, dans son ressassement (et le ressassement ce n'est pas forcément pas beau), l'autre dans sa volonté de sujets très différents à chaque livre, et le troisième avec ses fragments dans lesquels il veut dit-il se noyer. Cette espèce de tranquillité qu'ils avaient tous les trois en aurait-elle été bousculée, même d'un quart de poil? Et pour lui Roth, c'est quoi trois écrivains français?
Entre parenthèses, quand on pense qu'il a fallu deux ans pour que "Némésis" paru en 2010 aux Etats-Unis soit traduit aujourd'hui en France....
Plus "petits" avec Roth, question d'échelle, peut-être que les trois lascars seraient apparus plus précieux écrivant dans cette langue venue du latin? Mais plus "précieux" a deux sens...
Je vous laisse, je vais prendre un doliprane.
(Et sinon bien sûr j'adore Bob Dylan. "Time out of mind", est mon album préféré, je l'ai écouté un milliard de fois, il est sublimissime, et à cause de ça je ne peux plus l'écouter.)
21:37 | Lien permanent | Commentaires (6)