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11/10/2012

Mot horrible

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Très belle photo empruntée à la Mère Castor -que-j'adore, à qui je dis merci.

 

Je veux écrire un billet  sur ça, ce mot "tournantes" que je trouve horrible. Pas la peine que je dise ce que je pense du verdict, ni des conditions du procès. Mais là, aussi, le mot, le mot, le son de ce mot, ce mot écrit dans les journaux. Autrefois, et si ça se trouve encore maintenant, une tournante c'était une partie de ping-pong quand on joue tout en tournant autour de la table en courant. (Bonheur de faire ça, un soir d'été quand il fait moins chaud et que les chauve-souris commencent à faire les folles)

Maintenant ça sert à dire "viols collectifs", ça diminue le sens de "viols collectifs".  Je ne veux pas dire "tournante". C'est un crime, ce n'est pas du badminton. Alors je reprends ceux qui disent "tournante".

 

 

 

 

 

10/10/2012

Dans un parking aujourd'hui sur le coup de 18 heures

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Dans le parking, je la vois, dessinée comme ça pour les publicitaires pour Périer avec le visage qui ne tient pas entier dans le cadre de l'affiche et donne l'impression d'être si près de nous en si gros plan, je pense 1/ que c'est beau le bleu de ses yeux et celui de la bouteille, 2/ que d'habitude les bouteilles de Périer sont vertes, non? là c'est parce que les bulles sont fines (!), 3/ que c'est beau dans le parking, que je déteste les parkings couverts et pire les parkings souterrains, 4/que c'est une jeune fille et pas une femme, 5/ qu'on dirait la Alice de Caroline Quine 6/ que c'est au trente millième degré 7/ que ça fait penser à Roy Lichtenstein 8/ qu'il manque juste les points 9/ que alors chez Roy les bulles fines sont sur la peau, et 10/ que je ne sais pas pourquoi, je cherche à savoir pourquoi, mais cette image dans le parking m'a rendue contente de vivre à cet instant précis.

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Une description

Un genre d'enfer. Elles chuchotent toute la journée. Parfois plus fort, exprès,  elles disent "enfin on verra bien". Ou "de toute façon c'est toujours la même chose". Ou "moi je te dis, je ne sais plus quoi faire". De temps en temps, un vient. Ils ferment alors la porte. Ils s'enferment. J'entends moins les chuchotements. Quand la porte se rouvre, ils rient très fort, exprès aussi. Ils passent dans le couloir et disent "alors où on déjeune?"ce qui ne s'adresse pas à moi. Quand le téléphone sonne, ils répondent de façon excessivement aimable. Dés qu'ils raccrochent, ils soupirent excédés. Ils ne répondent pas toujours quand je dis "bonjour", c'est qu'elles n'ont pas le temps de lever les yeux de leur écran. Elles disent "ah j'ai oublié de te mettre dans la boucle". Ils disent "je suis débordé" puis un temps....et ajoutent "comme tout le monde ici" exactement comme si c'était le cas.

Il demande" ça te fait rien si j'allume la lumière ?" car il sait que ça me fait et l'allume. Elles disent qu'elles ont "vécu un semestre de folie". Ils pensent qu'ils sont très bien. Ils se serrent les coudes mais chacun vendrait l'autre. Ils mangent ma vie jour après jour et je n'ai plus des tonnes de jours. Ils me pousseraient au fond du lac si c'était permis par la loi. Ils me poussent de toutes leurs forces.