Les poupées des vitrines de noël font du patin à glace

 

 

Habillées très genre Dior dans les années cinquante, les poupées des vitrines de noël font du patin à glace. Complètement irresponsables les pauvres! Elles s'en contrefichent que Jospin assez pathétique ait rendu son rapport, que Placé soit rééllement ou faussement nerveux, que Touraine s'apitoie sur ces médecins libéraux outrés qu'on montre du doigt leurs petits dépassements de vingt euros, de trente, de cent euros par ci par là, que le chef de la CIA ait démissionné pour une "relation extraconjugale" (???), qu'une partie du monde crève de faim et que ce midi j'aie fait des tomates farcies. Elles n'ont aucun sens de ce qui est important. Dieu soit loué. Elles sont là les vitrines de Noël et elles n'ont rien perdu de leur charme merveilleux: c'est comme si chacune de ces petites dames vivait, avait une histoire, allait quelque part. Cette année je les trouve particulièrement jolies, non?

 

Les rapports

 

 Il n'y a pas que le rapport Gallois. Il y a aussi le rapport avec la choucroute, le rapport Karski, le rapport sexuel  dont on sait ce que Lacan en pense, le rapport de stage, le rapport qu'on ne voit pas ("j'vois pas l'rapport") et puis le mien.Le mien est très court. On ne pourra pas en faire un livre de poche (Oui, Montebourg a dit qu'il avait suggéré à Gallois de publier son rapport en livre de poche. Une bonne idée de cadeau pour Noël.) Donc le mien tient en une phrase, la voici: depuis des années les entreprises ont choisi de donner une part de plus en plus importante aux actionnaires, et c'est bien ce coût-là et pas celui des salaires qui constitue un problème. Et l"avidité des riches et non le besoin de manger et se soigner et se loger, des pauvres. Dites-moi que vous voyez le rapport.

 

 

 

 

 

 

"Compétitivité d'ignominie dans ces coussins atroces..." : la vie difficile d'Absinthe