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09/01/2013

Maïakowski avec cravate

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08/01/2013

"Le canot de l'amour s'est fracassé contre la vie courante..."

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C'est l'épitaphe que Vladimir Maïakowski a écrit pour lui-même, et qui, d'après ce que j'ai compris, figure sur sa tombe à Moscou: "Le canot de l'amour s'est fracassé contre la vie courante. Comme on dit, l'incident est clos. Avec vous nous sommes quittes. N'accusez personne de ma mort. Le défunt a horreur des cancans. Au diable les douleurs, les angoisses, et les torts réciproques. Soyez heureux!".

 

07/01/2013

Ma jupe en sac à patate et le foulard perdu

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Aujourd'hui j'étais habillée comme l'as de pique. Ce n'est pas rare. Hier en rangeant un placard j'avais retrouvé une jupe que j'aime bien et que j'avais oubliée, mais franchement on dirait un sac à patate. La forme est pas mal mais le tissu on dirait de la toile de jute et en plus inrepassable. Donc je vais travailler avec ma sympathique jupe à patate. Autour du cou j'avais pour ne pas avoir froid un foulard, alors là un foulard, comment vous le décrire? Un foulard genre hôtesse de l'air des années soixante, bleu avec du blanc, enfin très démodé. Un cadeau d'il y a plusieurs années. Dans le genre qui pourrait être mal aimé ce foulard se pose là, comme le sac à patate. Mais voilà: je les aime. Avec eux j'ai l'impression d'aller au fond de la cuve. Et puis quand je suis mal habillée à ce point, ça me force à essayer d'être élégante par ailleurs. Par exemple je me dis: bon aujourd'hui j'ai mon sac à patate tout froissé mais je ne vais avoir une seule pensée mesquine, je vais être intelligente, je vais faire rire tout le monde et prendre à la rigolade toutes les conneries, je vais être géniale, je vais flotter au-dessus des viles petites conneries de l'existence, je vais les empoigner à pleines mains et les piétiner, olé, et quand je suis très très mal habillée ça marche. A condition que je sois très bien maquillée et que j'aie les cheveux très propres. Bon. Donc la matinée se passe, à midi je vais à la cantine, je pose mon manteau et le foulard sur le dossier de ma chaise -pas ma jupe quand même, on a pas le droit d'être en culotte à la cantine- je mange, je discute, bref, et puis je sors et là dans la rue je m'aperçois que je n'ai plus le foulard, que comme une conne, oui une conne, je l'ai oublié à la cantine.

Alors la flemme, une grande flemme me prend de retourner sur mes pas et de chercher. Je me dis que tant pis, voilà c'était le destin de ce foulard, que quelqu'un le trouve, peut-être  soit attendri par lui ou poignardé d'un coup de foudre et que ce foulard vive ailleurs qu'avec moi d'autres aventures. Je passe  donc l'après-midi tout en travaillant à penser à ce foulard, aux destins des foulards sur terre, aux choses perdues -c'est comme les hommes qu'on perd, on sait qu'il y aura une femme pour s'en emparer et se le nouer autour du cou -on noue bien trop d'ailleurs les hommes autour de son cou-.

Et puis ce soir au moment de partir, j'enfile mon manteau. Et voilà que le foulard réapparait, qui s'était glissé dedans. "T'es pas marrant" je lui ai dit.

Je l'aurais giflé comme une mère retrouvant son petit dans un grand magasin, en colère on ne sait pas pourquoi vraiment, ou de l'avoir perdu ou qu'il soit réapparu.