UA-122527695-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/01/2013

La station neige et soleil qui met votre voiture au bas des pistes

160120131550.jpg

 

160120131551.jpg

 

160120131552.jpg

 

160120131554.jpg

160120131555.jpg

 

 

 

Il est né le 15 janvier 1924, il est mort hier le 15 janvier 2013 (j'avais écrit 1913)

pontalis-j.b-photo-c.-helie-gallimard-nb1-05.06.jpg

 

Jean-Bertrand Pontalis est mort hier. Il a été l'élève de Sartre, il était agrégé de philo, il avait été analysé par Lacan. C'est lui qui a écrit avec Laplanche le très célèbre "Vocabulaire de la psychanalyse". J'aurais aimé le rencontrer, voir ses yeux et comment regarde un homme comme lui. Il est devenu psychanalyste à 29 ans. Il est toujours clair, jamais abscon, et dit cette chose magnifique: "Quand j'écris c'est pour savoir des choses de moi que je ne connais pas". Je penserai à lui comme avant, très souvent.

 

Dans "Le dormeur éveillé" il parle de cette peinture de Piero della Francesca: "Le songe de Constantin". Il commence comme ça: "L'homme qui dort se nomme Constantin. C'est un Empereur romain, un conquérant, un guerrier sans merci. Son sommeil paraît paisible, bien qui'il doive livrer bataille le lendemain. On aperçoit dans l'angle supérieur gauche du tableau un ange, on dirait le trait d'un éclair traversant le ciel nocturne, ou un grand oiseau qui n'hésiterait pas sur sa direction.(...)"

 

 

constantin_songe1455.jpg

 

piero_songe_constantin.png

 

église San Francisco d'Arezzo en Toscane

 

 

Le jeu (pimpant-atroce) de l'amour et du hasard: à bas les numéros d'acteurs!

1312687-Marivaux.jpg

 

Hier soir "Le jeu de l'amour et du hasard" à la télé (et à la Comédie Française), alors je cale bien mon tricot (je tricote, je ne vous l'avais pas dit? est-ce dieu possible?) sur un genou,  Absinthe sur un autre genou, et un verre de scotch bol de thé sur l'autre (oui j'ai trois genoux, ça aussi je ne vous l'avais pas dit? ça m'étonnerait!) et je regarde (oui j'avais mis mes lunettes, là n'est pas la question, ne soyez pas désagréable comme ça).

J'ai regardé - et écouté - une demi-heure. Et puis je n'ai vraiment plus pu. Silvia et Lisette sont jouées par deux actrices dont l'objectif est d'être le plus possible remarquées par le spectacteur, un producteur, et embauchées au cinéma (ou pour faire miss météo sur canal +?). Lisette fait la pimpante à l'excès, Silvia dans un autre registre dit "moi moi moi regardez-moi".

Je ne supporte pas ces numéros d'acteurs, cette façon de jouer qui cherche à prendre le maximum de l'oxygène de l'autre et qui tire et tire sur le texte comme un chewin-gum. Je voudrais voir Marivaux plat, simple, atone, où ce seraient les mots et l'intelligence du texte qui seraient en relief et non les mimiques  d'actrices qui crient "regardez comme je me donne à fond, comme je suis bonne, comme je fais le clown et comme je suis profonde".

Misère.