Orthez inconnue

Orthez fait tellement partie des villes que je ne connais pas, que...je ne connaissais même pas son existence. C'est hier Gaston Phébus (troubadour mais aussi guerrier impénitent) qui y est né en 1331 qui m'y a menée. Et aussi, coïncidence, un autre Gaston, Gaston Boué de Lapeyrère amiral de marine né en 1852, pas très loin. Je connaissais Gaston Phébus car j'ai vendu autrefois, je ne sais plus chez quel éditeur,  le fac similé de son Livre de la chasse (les merveilleux petits lapins de l'image en sortent tout droit). Mais je ne savais pas qu'il était béarnais et je n'ai toujours pas compris qui est l'auteur de ces enluminures merveilleuses. Des artistes anonymes ?

Orthez est très très bas en France à gauche. C'est le siège des modestes éditions de Gascogne dont un titre -par quel hasard ? Mystère ?- se trouve en ce moment au Relay de la gare Saint-Lazare et a attiré tout de suite mon oeil parce qu'il était là, incongru, au milieu des best seller: une biographie d'un amiral dont je n'avais non plus jamais entendu parler, un petit livre au format de poche, que je lis avec délices en ce moment. Mardi (pas demain, demain j'accompagne Maman à l'hôpital pour l'opération de la cataracte de son 2ème oeil) je demanderai aux gens charmants du Relay s'ils savent pourquoi ce livre est là. Bref, j'ai découvert cet amiral, un courageux marin qui a été aussi ministre de la marine mais a préféré de loin naviguer. A la fin de sa vie, en 1921, il s'était acheté une voiture, une 5 CV Citroën: il tournait le volant tandis que sa gouvernante passait les vitesses...

Il y a aujourd'hui 10 000 habitants à Ortez. Au XVIème siècle, Jeanne d'Albret, la mère d'Henri IV, y instaure le protestantisme comme religion officielle. Jamais entendu parler non plus d'elle (Jeanne d'Albret). Ah que tout cela est intéressant.

La princesse au petit pois

"L'extase" dit L'Equipe....

Le Professeur Ronchon et moi on n' a pas regardé le match hier soir. Il parait que 20 millions de gens ont regardé et que ce fut la meilleure audience TV depuis dix ans. On n'a pas regardé parce que ça nous barbait. Mes enfants regardaient, l'un dans la fan-zone, l'autre dans un bar à Paris. Ils ne comprennent pas que ça ne me fasse rien. Je veux dire, que la France ait gagné. Enfin...la France...l'équipe de France."L'extase" titre l'Equipe ce matin. J'aimerais ressentir cette joie. Je ne ressens rien. Je ne vois pas en quoi c'est plaisant que l'équipe de France gagne plutôt que celle d'un autre pays. Pour moi c'est incompréhensible.

"Mais tu te sens française?!" me dit Louise. Je n'en suis pas sûre. Et quand bien même, je ne vois pas pourquoi il faudrait gagner des compétitions. Je n'ai pas l'esprit de compétition.

Par les fenêtres ouvertes sur l'été, on entendait les buts marqués. Le Professeur vaquait à ses occupations. Les chats étaient alanguis. Et moi j'avais un énorme coup de cafard. Je me sentais loin de tout et de tous.