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30/04/2013

A Rouen hier matin (2)

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Caillebotte (1878) Canotier ramenant sa périssoire (Richmond, USA)

 

Bon. Déjà, clignez des yeux de façon à imaginer les tableaux au-delà de la reproduction ici, car comme toujours ils sont mille fois plus beaux en vrai.

Ensuite je ne vais pas être trop objective, je sais que j'énerve quand je dis qu'il est arrivé à Monet et d'autres de peindre des crôutes affreuses, mais je suis de plus en plus frappée par ça. Et sur les 100 tableaux présentés moi j'en aurais enlevé vingt. Et toc! Mais je préfère dire du mal d'un tableau de Monet que de Valérie Trierwiller qui ne m'a rien fait, les croûtes de Monet non plus vous me direz.

Donc hier à Rouen s'ouvrait l'exposition "Eblouissants reflets", nom potable même si pas emballant pour un "dispositif" affreux aussi: "le festival impressioniste". Le mot "festival"...bah. Il est à craindre que festival signifie parcours pédagogique etc, et oui c'est le cas. Ce festival impressioniste créé il y a 3 ans et qui a lieu tous les trois ans est une espèce de déclinaison d'une grande opération touristique mettant en valeur...la normandie, et attendant de celle-ci des retombées économiques très importantes, ce qui avait été le cas il y a 3 ans. Cette année l'opération a encore plus d'ampleur :expositions à Rouen, au Havre, à Caen, bon ça ok, mais aussi parait-il "guinguettes" (?), ateliers (au secours!) aaaarg!

Mais cette année une co-production avec la Réunion des Musées Nationaux,  a permis l'emprunt de très nombreuses toiles venant de musées étrangers ou de prêteurs privés.

Finalement voilà: on en prend plein les mirettes. La mise en scène de l'exposition est très sobre, il n'y a pas de citations débiles au mur (je n'en ai vu qu'une!), les "explications" sont assez neutres, pas trop savantes, pas idiotes, mesurées, et hier matin il n'y avait pas beaucoup de monde, c'était très agréable, et il y a même une jeune journaliste de Paris Normandie qui m'a interviewée !

Maintenant que j'ai dit tout ça, je vais vous dire ce que j'ai aimé par dessus tout. (En vrac hein)

- les petites eaux-fortes de Daubigny que je ne connaissais même pas de nom, par exemple celle-ci appelée "Réjouissances" ! ;dans l'exposition il n'y a pas de cadre c'est beaucoup mieux, mais attention c'est assez petit en fait.

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 En cherchant la reproduction sur internet à l'instant, je m'aperçois que si le  titre -"Réjouissances", celui de l'expo,  m'avait ravie- c'est "Réjouissances au départ du mousse", le vrai titre, ce qui est moins désopilant mais + logique. Tiens, pourquoi ce n'est pas le titre dans l'exposition?

- tous les Caillebotte montrés sont magnifiques (passion pour ce peintre)

- et puis plein de photographies de Gustave Le Gray, complètement magiques be beauté, de mystère, de simplicité, venant du musée Victoria et Albert à Londres. Je ne sais pas pourquoi ces photos sont là-bas. Déjà qu'ils ont brûlé Jeanne d'Arc....(A propos quelle horreur place du marché à Rouen l'espèce de mât à l'emplacement du bûcher de Jeanne et ce jardin moche de chez moche autour, c'est complètement dépimant de mocheté)

 

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(à suivre)

 

 

 

29/04/2013

A Rouen ce matin (1)

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A Fred (passage en coup de vent, on revient bientôt!)

 

Je suis en vacances. Ce matin à Rouen visite de l'exposition "Eblouissants reflets" dont c'est le premier jour aujourd'hui. Il reste dans le musée les orchidées blanches et les fougères de l'inauguration qui a eu lieu hier, comme s'il y avait eu un mariage ou un défilé de mode.

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"Tu l'as vu celle-la? tu l'as vue?"

 

L'entrée de ce musée dont le bâtiment est ancien et majestueux et pompier est encadrée en bas des marches par deux statues. L'une représente Nicolas Poussin parce qu'il est né aux Andelys pas loin, là où est le Château Gaillard, l'autre Michel Anguier un sculpteur du XVIIème siècle. Poussin a une canette de coca dans la main et une sous le pied, mises là par un farceur. Pour un peu on croirait une "oeuvre" contemporaine. Surtout que le musée ouvre sur "l'esplanade Marcel Duchamp" -pourquoi Marcel Duchamp? Parce qu'il est né en Seine-Maritime ! et la plaque porte "Marcel Duchamp, ingénieur du temps perdu"- je l'ai photographiée mais je crois qu'on ne voit pas:

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Dans la cour du musée il y a deux immenses tableaux, qui donc n'ont rien à voir avec l'exposition mais qui chacun déjà justifierait comme on dit  le déplacement.

Le premier est "Un repas de noces à Yport" d'Albert-Auguste  Fourié (1886)

C'est une photo prise sur internet, je n'avais pas trop le droit de photographier, et là le tableau n'est pas en entier, on ne voit pas la coiffure ravissante de de la mariée avec ses fleurs d'oranger, ni la femme à côté, bon tapez le nom du tableau et vous le verrez sur internet.

 

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et le deuxième absolument gigantesque est celui-ci dont j'ai photographié un bout, qui est extraordinaire et représente si je me souviens bien le Salon de Paris au Grand-Palais et chaque personnage correspond à quelqu'un d'identifié! (*)

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Par exemple là en bas à l'extrême-droite la dame avec un éventail et un parapluie c'est Yvette Guibert, la chanteuse de café-concert:

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 (*) oui, c'est "Un vendredi au salon des artistes français" de Jules-Alex Grün

 

(à suivre)

 

Les improvisations

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César Franck à l'église Sainte Clotilde à Paris

 

Imaginons, nous sommes en 1859,  que vous alliez à la messe le dimanche dans une église toute neuve, dont la construction est terminée depuis deux ans, entre les Invalides et l'Assemblée Nationale. Après la messe, la dernière du matin, ou entre les messes?, un type improvise, c'est  César Franck. Vous écoutez, vous allez être de plus en plus nombreux à écouter. C'est lui le titulaire de ces orgues exceptionnelles fabriquées par Aristide Cavaillé-Coll dont le père et le grand-père fabriquait (construisait?) aussi des orgues.

De 1859 jusqu'à sa mort en 1890 c'est lui le titulaire de ces orgues. Pendant trente ans. J'ai trouvé ça beaucoup. J'ai cherché s'il y a aujourd'hui un organiste titulaire à Notre Dame. D'après le site de Notre Dame- oui Notre Dame a un site- espérons mes amis que Notre Dame ne tweete pas trop- l'organiste qui s'appelle Philippe Lefèvre est titulaire depuis...1985. 28 ans. Il n'y a pas trop de turn-over dis donc dans ce truc. L'orgue de Sainte-Clotilde a 46 jeux, celui de notre-Dame 86, celui de l'église ici 16 mais c'est aussi un Cavaillé-Coll. Je ne sais pas ce que c'est un "jeu".

A quoi, à qui pense un homme qui joue de l'orgue dans une église? Que pensait Bach quand il était organiste à Weimar? Et Chopin? Et Mozart? qui pour ne pas être titulaires jouaient de l'orgue aussi. Pourquoi je ne regarde pas mieux les orgues dans les églises? Je les vois, ils me plaisent mais je n'en sais pas assez pour les aimer plus fort. Ne pas mourir avant d'en savoir plus sur les orgues.