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31/05/2013

L'hapocalypse

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Hier entre Havre-Caumartin et Saint-Lazare je me suis abritée de la pluie au rayon parfumerie du Printemps. La pluie, qui tombait très fort, débordait des caniveaux. Louise m'envoyait ce texto: "c'est l'hapocalypse" (et quand dans la soirée je lui ai dit apocalyse c'est sans h, elle m'a répondu "ça fait + apocalypse avec un h", je suis fière de ma fille). Dehors c'était le déluge, dedans c'était sucré. La pluie n'était pas froide. Plutôt tropicale. J'ai regardé la pluie tomber cinq minutes. Des femmes continuaient à se faire maquiller sur le stand Laura Mercier. Je ne suis pas capable de dire si ce moment était un moment pour moi de grand bonheur ou de grand malheur. C'était un moment.

 

 

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Inutile contre le chômage et terrible pour chaque salarié

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Bonnard

 

La loi est donc passée, à l'Assemblée puis au Sénat. Tout en restant incertaine sur beaucoup de points qui attendent les décrets d'application, car sans doute formulée avec les décrets elle aurait été encore plus terrible, mais ça ne change rien au résultat. Ainsi: tout ce qui est flou est renvoyé aux négociations dans l'entreprise. Là où les syndicats sont forts il y aura , au prix de l'énergie de ces syndicalistes et de leur vie professionnelle, des garde-fous (très relatifs). Là où ils sont faibles, retournables, ou n'existent pas , ce sera tant pis pour les salariés. La loi renforce donc en un sens la pression sur, et le pouvoir des, syndicalistes, faisant du simple salarié un enfant devant être "protégé" par eux, et non pas une personne soumise au code du travail commun pour tous. Gravissime je trouve.

Donc la loi qui porte le nom du contraire de ce qu'elle est: "sécurisation professionnelle" alors qu'il s'agit de l'inverse, la voilà, faite selon les souhaits des employeurs;

- possibilité de baisser le salaire et augmenter le temps de travail (sans que soit en plus définie jusqu'où la baisse peut s'exercer! Voir paragraphe ci-dessus, ça fera partie des "négociations" le dos au mur et à la mords moi le noeud) soi-disant pendant deux ans seulement, si la conjoncture s'améliore (elle prend le chemin de s'améliorer à votre avis? et vous avez déjà vu un employeur augmenter soudain les salaires?)

- possibilité de déplacer les salariés et s'ils refusent, hop, licenciement. Excellent moyen de se séparer des rebelles, des vieux, des fatigués, des faibles, des non corvéables à merci, de tous ceux qu'on veut, quoi.( Tu es caissière  dans un carrefour à tel endroit, tu tiens tête à ta direction, hop je te ré-organise le rayon papeterie, va voir au carrefour à l'autre bout du département si j'y suis) Sous prétexte de réorganisation. D'ailleurs, il n'y aura pas besoin de le faire, la simple menace de le faire suffira.

 

Pour les soi-disant  contreparties: rien. Enfin, cela:

- En principe le droit d'avoir un contrat d'au moins 24 heures par semaine, mais c'est faux, les dérogations sont multiples, et la plus forte existe dans la loi: celle que le salarié accepte de faire moins!!!

- Un droit à la formation transférable d'une entreprise à l'autre, mais qui existait déjà, sous la forme du DIF.

- Une mutuelle (enfin pas gratuite hein) mais en ...2016

 

Et à part ça:

- moins de droits pour les CHSCT

- moins de droits pour le salarié qui recourt aux prudhommes

- beaucoup moins de droits, en cas de "plan de sauvegarde de l'emploi" si l'entreprise veut fermer.

 

Mais vous pouvez vous marier avec quelqu'un du même sexe, c'est chouette quoi.

 

 

29/05/2013

Petit vélo

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Un gars de 24 ans vivait depuis des années avec un crayon dans la tête

(cliquez sur crayon dans la tête); moi c'est un petit vélo.