17/07/2016
Les Feuillants
Maintenant que l'histoire m'intéresse, j'ai de l'occupation sur la planche, car je n'y connais rien. Après "Madame Elisabeth" d'Anne Bernet,je lis "Varennes" de Mona Ozouf, et si je comprends grosso modo ("on est pas des neuneus !"), tout aussi m'échappe. Par exemple, les Feuillants. C'est qui les Feuillants ? C'était qui ? Ils pensaient quoi ? (A part avoir un nom de friand).
Eh bien il s'agit de gars du club des Jacobins qui ont fait une scission après la fuite à Varennes.Choderlos de Laclos dont j'avais appris le rôle politique en lisant des livres sur madame de Staël avait mis en oeuvre une pétition proposant la déchéance du roi. C'était le 16 juillet 1791.Le lendemain une nouvelle pétition surenchérit dans le même sens. Manif sur le Champ de Mars. On tire sur la foule.Ordre de La Fayette. 50 morts. Encore une coïncidence, c'était le 17 juillet, comme aujourd'hui. Des Jacobins effrayés par cette montée de la violence quittent leur club (des jacobins) et fondent celui des Feuillants, appelé ainsi parce qu'ils se réunissent au couvent des Feuillants, tout près de l'Assemblée Nationale.
11:23 | Lien permanent | Commentaires (5)
16/07/2016
Madame Elisabeth
Quand on avait un fou rire, ma grand mère disait: «pense à la mort de Louis XVI», mais ça ne me faisait ni chaud ni froid. Longtemps je suis restée de marbre face aux histoires de roi. Et voilà qu'avec l'âge je prends un virage Stéphane Bern. Je viens de lire un livre sur Madame Elisabeth, la soeur de Louis XVI. Et nous sommes retournés cet après midi dans le parc de sa maison à un ou deux kilomètres du château de Versailles. C'est un endroit ravissant. Il n'y a jamais foule, mais là vraiment il n'y avait personne. C était charmant.
22:03 | Lien permanent | Commentaires (3)
15/07/2016
Un bouquet de roses avec des gentianes
photo: T
C'est la première fois aujourd'hui que je vois des vraies gentianes. A tel point que je n'ai pas su que c'en était. Donc il faut vous dire qu'entre chez Maman et chez nous il y a un Monoprix (palpitant), et qu'en face de ce Monoprix il y a le vendredi un marché et dans ce marché, une marchande de fleurs avec un beau visage fatigué. Parfois, le Professeur Ronchon lui offre... des fleurs. Oui oui, le Professeur est de ces gars qui offrent des fleurs aux fleuristes. J' vous jure, yen a pas deux comme lui...Comme vous dites ! Bref.
Bref cet après-midi on s'arrête chez elle pour trouver des fleurs pour Maman, et je vois ces grandes fleurs d'un bleu foncé bizarre. Quand la belle fleuriste au visage fatigué m'a dit que c'était des gentianes, j'ai trouvé ça merveilleux. Je croyais que les gentianes étaient des petites fleurs courtes qu'on trouve seulement dans les montagnes. Eh bien, pas du tout. Donc elle a mélangé des roses et des gentianes. J'ai trouvé ça très joli. Et puis quand elle m'a tendu le bouquet, je me suis dit zut Maman n'aime pas les bouquets avec plusieurs couleurs, et on fait toujours attention à prendre pour elle des fleurs d'une même couleur. Plusieurs fois elle a dit ça. Qu'elle aimait seulement les bouquets "unis". Mais bon, c'est quand même un joli bouquet.
On arrive. Je dis à Maman que je suis désolée, que le bouquet a deux couleurs. Et Maman de protester avec une certaine véhémence: "Mais j'adore les bouquets avec plusieurs couleurs. Oui. Si, si. Au contraire. J'adore les bouquets avec plusieurs couleurs." Et elle ne dit pas ça par politesse. Elle a l'air convaincu.
J'ai peut-être rêvé alors.
Admettons !
22:18 | Lien permanent | Commentaires (3)