11/05/2015
L'Afrique
Vous voyez ce tissu violet et blanc? Il vient du Sénégal. C'est un cadeau de ma collègue Marie -Emilie. Un matin comme ça il y a un mois, elle m'a dit "Viens" et elle m'a mis ce tissu replié dans les mains. Il est tout doux. Je l'avais emporté au Maroc. Il ne faisait pas du tout marocain. Pas d'importance. Je l'ai porté tout le temps, pour couvrir mes épaules ou ma tête, ou les deux; c'était parfait, pour le vent, ou le soleil, ou la pudeur nécessaire là-bas. Marie-Emilie mesure 1m 85, elle est incroyablement belle, noire, Noémie Campbell est une super mocheté à côté d'elle. Et elle est très gentille et gaie et intelligente.
19:44 | Lien permanent | Commentaires (4)
10/05/2015
ألبرقوق etc (mots venant de l'arabe)
Felipe Barantes Abascal (1871-1948): Casablanca, la place de France (1922) , aujourd'hui place des nations unies
Abricot, alambic, alchimie, alcôve, + alezan, + algarade, + algèbre a fait remarquer Fred, almanach, ambre, +amiral, + arcane, arsenal, amalgame, artichaut, amiral, avarie, aubergine, assassin, azur, baldaquin, banane, baraka, + barda, baroud, bougie, caban, cabas, café, calibre, camelot, carafe, caramel, carmin, charia, chiffre, clebs, coton, couffin, cramoisi, cumin, djinn, douane, écarlate, échec, élixir, + émir, épinard, estragon, fakir, + fanfaron, fardeau, + felouque, fennec, fissa, gaze, gazelle, girafe, goudron, gourbi, guitoune, harem, hasard, jaquette, jarre, + jasmin, jupe, kif kif, laque, lascar, + lilas, luth, maboul, macramé, magasin, marabout, maroquin, + massage, matelas, matraque, mazout, + merguez, mesquin, mohair, moire, + momie,mousseline, mousson, nabab, nénuphar, nouba, orange, oued,quintal, rame, raquette, razzia, récif, safari, safran, sacre, satin, + saphir, + sirop, smala, sucre, sultan, taliban, tamaris, talisman, tambour, talc, tabouret, tarif, + tasse, truchement, thune, toubib, zéro, zénith, zouave....
lundi soir: en gras, d'autres mots encore !
22:26 | Lien permanent | Commentaires (8)
La corruption
photo: Louise
Je découvre que lorsque j'ai vécu au Maroc de septembre 66 à juin 68, c'était depuis 1965, après les émeutes de Casablanca, l'état d'exception. Le Parlement avait été suspendu. Je ne le savais pas mais j'ai très bien le souvenir de ce que représentait Hassan II, monarque de droit divin, dont on disait que ses hommes de main enlevaient des jeunes filles dans la rue pour augmenter ou varier son harem de 150 femmes. Et je crois que c'est un fait avéré.
Je me souviens d'un état d'esprit, d'une sensation, et que très vite mon père qui était en mission pour l'ONU sur des questions de sécurité maritime, avait évoqué la corruption qui régnait dans les ministères ou l'argent d'aides alimentaires (?) qui était détourné.
Je crois que cette situation m'a beaucoup influencée, et à la rentrée de septembre 68, première rentrée après mai 68, les discussions avec les profs au lycée sur comment on devait placer les tables -en ligne ?en cercle ?en U ?- m'étaient apparues dérisoires, disproportionnées, celles d'enfants gâtés.
19:36 | Lien permanent | Commentaires (6)