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19/12/2014

2014

20141213_150539.jpgphoto: M.

2014 n'est pas fini, mais moi c'est maintenant que je fais mon ptibilan. Pas envie d'attendre le 31. C'est maintenant que j'ai envie. Alors voilà mon ptibilan de l'année 2014.

En 2014 j'ai accueilli un nouveau chat à la maison, le placide et l'inquiet (oui oui ce n'est pas contradictoire) Jimmy, amoureux de moi et des radiateurs.

En 2014 j'ai commencé un patchwork (cet été; et depuis cet été je pense que j'ai cousu quatre carrés)

En 2014 mon banquier a été muté dans une autre agence bancaire. Et ça, ça ne fait pas mon affaire.

En 2014 j'ai défendu Valérie Trierwiller et personne ne m'a soutenue!

En 2014 je n'ai pas commencé à fumer. Je le fais en 2015?

En 2014 Louise a eu son bac et a commencé à prendre la pilule (cherchez le lien)

En 2014 j'ai pleuré devant mon chef (cherchez aussi le lien)

En 2014 je suis partie travailler de plus en plus tôt

En 2014  il s'est passé un truc bien pour une maison que j'aime (le tas de feuilles de la photo c'est dans le jardin de cette maison)

En 2014 on a revu Sabine et Pierre-Paul !

En 2014 Vladi est revenu de plus en plus ici

En 2014 j'ai commencé à écrire mes mémoires (pour l'instant deux pages)

Et en 2014 mes migraines ont quasiment disparu au pays des migraines qui s'envolent.

Et en 2014 j'aime de plus en plus mon chéri.

 

 

18/12/2014

Noël est parti avec mon père, Noël

Mon enfance angoissée a été illuminée par deux choses: les Noëls, et les étés. Je parlerai bientôt des étés et des rubans de scotch tue-mouches suspendus dans la cuisine de ma grande-cousine, une cuisine qui surplombait une rivière toute décorée de nénuphars et bordée de longs peupliers  qui frémissaient dans le vent. Mon père avait comme personne, le Christmas spirit. Petites nous n'avons jamais vu le sapin en avance, c'est le Père Noël qui était supposé l'apporter dans la nuit. Il était là quand on se réveillait, très grand, les bouts de ses branches pincés de petites bougies blanches que mon père allumait chaque soir, du 25 décembre au 6 janvier. Il les allumait toutes, en faisant très attention. Il avait, avant, fermé l'électricité. Le meilleur moment c'était quand toujours il les rallumait, ça sentait la bougie éteinte, ça sentait Noël. Plus tard il a remplacé les bougies par des cierges magiques mais c'était le même , oui comme on dit, cérémonial.

Avant, il y avait les préparatifs. Ces préparatifs ont duré toute sa vie et ça commençait en novembre. Quelqu'un disait "ça sera quoi la crèche cette année?" car il en faisait une différente chaque Noël, par exemple une fois Lisbonne avec des tramway qui montaient jusqu'au berceau de Jésus. C'était des très grandes crèches, faites avec les moyens du bord. Il aurait préféré mourir qu'acheter du matériel pour la crèche. Pas par économie mais par fierté, par principe. Ce sont les petites natures qui vont se fournir dans une papeterie, comme ce sont les petites natures qui mettent des chaussons ou portent un parapluie. Il retournait le carton des boites de sucre en morceaux, il récupérait des bouts de papier,il réutilisait des punaises rouillées ou des vieux clous tordus. Les santons étaient par contre toujours les mêmes, des petits santons provençaux dont, le Noël qui précéda la mort de mon père, mes parents disaient : "ils ont résisté à 18 déménagements"!Pas un curé, pas un meunier, qui ait perdu son bras, pas un mouton qui ait perdu une patte !

Il faisait bien sûr aussi une couronne de noël magnifique, qu'il accrochait sur la porte, avec des branches qu'il ramassait on ne sait pas où, à la dernière minute. Il décorait la maison, la table. Maman le regardait.Souvent c'était avec l'oratorio de Noël de Bach à fond. Il fabriquait nos cadeaux aussi: des lits de poupées bleu pâle dont je me souviens comme si c'était hier, un vrai théâtre de guignol, des marionnettes, des lampes, des pantins articulés, des boîtes, des malles décorées, des commodes qu'il peignait, des maisons de poupée. Et chaque année il nous fabriquait un nouveau calendrier de l'Avent. Il disait tous les 25 au matin: "Christ est né", comme il disait à Päques: "Christ est ressuscité".

Il s'en fichait de ce qu'on mangeait -sauf une fois où il s'était évertué à proposer les 13 desserts traditionnels de provence- et sauf évidemment le Christmas pudding qu'il faisait flamber en retirant avant la petite feuille de houx posée dessus- et dont il préparait l'espèce de sauce blanche bizarre très sucrée qui l'accompagnait.Il aimait la messe de Noël et réprouvait à la fin de sa vie qu'il y ait trop de cadeaux partout.

Il vouait une adoration à "Babar et le Père Noël" et préférait encore à Noël, l'Epiphanie: pour lui Noël ne finissait pas le 25 au soir, Noël c'était le temps qui sépare Noël de l'arrivée des rois mages.

 

17/12/2014

Filière radiateuriste (des nouvelles de Jimmy)

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