31/05/2015
"L'avènement d'une phrase-standard" (Barthes)
en 1977
Je lis "Pour Roland Barthes " de Chantal Thomas, un court (127 pages), beau (on dit bel?) et pas emmerdant du tout,"exercice d'admiration et de reconnaissance" dit l'auteur.
Page 10: "...Il n'y a pas une crise de la langue- car les mots s'arrangent toujours pour survivre-; mais il y a une crise de l'amour de la langue" déclare en 1979 Roland Barthes dans un entretien. Prévoyant, et redoutant, un au-delà de la destruction de la phrase, il précise:" Ce qui fait peur(...) c'est l'avènement, dans toute la société, d'une phrase- standard, sans saveur, sans diversité, sans spécialité: phrase-monstre de la société de communication".
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Chez Annette
Les glaïeuls vont arriver au-dessus, chez Annette. Je pense qu'ils y seront cette nuit.
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29/05/2015
L'histoire tragique de Polype, prince de Lutérusse, par lui-même
Je vivais tranquillement en mon royaume, Lutérusse. Mon père, Lekol (de Lutérusse) régnait avec ma mère Ô (ont vous connaissez sûrement l'histoire), et ma tante Vère habitait aussi le château. Une famille heureuse, un papa une maman. J'apprenais le grec, le latin, l'escrime, et les bonnes manières. Une éducation parfaite. Dans mon royaume capitonné je grandissais, heureux, même si parfois mes songes étaient obscurcis de cauchemars. Ma tante Vère en était je crois la cause. Elle aimait à me raconter qu'autrefois, jadis, il y a bien longtemps, deux monstres avaient envahi notre royaume, d'abord un garçon que mon père réussit à chasser au bout de huit mois Vlad l'empaleur, puis 5 ans plus tard, une fille qui s'incrusta neuf longs mois chez nous, une horreur, deux horreurs. Ma tante avait beau me rassurer en me disant que ça n'arriverait plus, que c'était désormais impossible, je n'étais pas complétement tranquille. La preuve j'étais un peu dislexique. Néanmoins je grandissais et je grossissais en silence.
Un soir ma vie bascula. Notre royaume fut échographié, et je fus démasqué. Big brother is watching you. On parla soudain de moi. Je reçus ensuite la visite d' une sorcière, une certaine Hystérosse Kopi, qui portait bien son nom, avec une caméra, plus folle que Maïwen, si, si, ça existe.Je fus mesuré. Deux centimètres. Et jugé nuisible, sans que je puisse me défendre, appeler à l'aide la Halde, 50 millions de consommateurs ou le Prince de Monaco mon ami. Ah on les voit les socialistes au pouvoir. C'est pas joli joli.
Et puis avant-hier je fus expulsé comme le dernier des sans-papiers. Recueilli dans un bocal j'attends parait-il d'être analysé. Analysé! Pff. ll n'est pas né celui qui m'allongera sur un divan. Des charlatans. Alors j'écris. Je vais ouvrir un blog je crois. J'ai le nom. "Polype qui passe". Le dites pas à papa et maman. Je veux pas qu'ils tombent dessus. Merci.
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