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20/10/2016

Fantin-Latour (1836-1904): l'exposition au musée du Luxembourg

FL1.jpgFL2.jpgFL3.jpgF4.jpgF5.jpgF7.jpgOn voit d'abord des jeunes femmes sages, coudre ou lire, silencieuses, graves, puis des portraits de bouquets, des roses, des pensées, des lupins, des capucines, des hortensias, des fruits, c'est ravissant, vivant, on a envie  de les toucher, puis d'immenses tableaux de groupe, celui très célèbre avec Rimbaud et Verlaine, puis des jeunes femmes nues, des nymphes, on dirait presque Gustave Moreau, et ça se termine comme ça, on sort impressionné. On imagine cet homme.Le mystère des êtres humains, des peintres. Il est né en 1836. Il aimait Berlioz, Schumann, Wagner...Son père était peintre, sa femme aussi. D'ailleurs ils se sont rencontrés au Louvre. Bon il y a un peu trop de tableaux par pièces et elles sont plongées dans le noir, mais c'est une belle exposition. Les cartels (ces petits cartons avec les titres des oeuvres + parfois du baratin) sont très bien. Je veux dire le baratin des cartels. A un moment, est citée cette belle phrase de Claudel dans son journal à propos de Fantin-Latour: "Chaque tableau apporte avec lui un carré de silence et une raison à notre ramage intérieur de s'interrompre". Magnifique.

19/10/2016

Une interview du roi René (1409-1480)

1024px-04.Le_roi_Rene.jpgLe roi René, par David d'Angers, cours Mirabeau, Aix en Provence

(Wikipedia)

 

A l'occasion de sa fête -bonne fête roi René- le roi René nous a accordé une interview exclusive:

- Coucou roi René, ça va?

- Ma foi...

- Roi René, finalement nous vous connaissons mal. Enfin moi, en tous cas. Racontez-nous un peu votre vie.

- Eh bien ce fut une vie assez royale. D'abord, je dois vous dire que je suis né au château d'Angers...

- Oh, magnifique, on l'adore !

- Vous allez me couper tout le temps la parole ?

- Ah mais oui, moi les rois, c'est ça ou la tête ! Ou les couilles. Non, je plaisante roi René, mille excuses, donc vous êtes né au château d'Angers...

- Dans une des tours, par un froid glacial. A ne pas mettre un ratounot dehors. Il devait faire moins 10. C'était un 16 janvier. Demandez à ma mère. C'était horrible. 

- Euh pardon, c'est qui déjà votre mère ?

- Yolande d'Aragon. Je suis son 3ème enfant. Elle en a eu 6. On disait qu'elle était la plus sage et la plus belle des princesses.

- Ok. Et votre père ?

- Vous êtes vraiment inculte ma petite-fille. Mon father c'est Louis II d'Anjou. Roi de Sicile je vous prie.

- Ok, ok. 

- Si vous voulez tout savoir -mais vous auriez pu regarder sur internet grosse flemmarde- j'avais 18 ans quand mon père est mort, je me suis marié à 19 et j'ai eu 9 enfants avec ma première femme. Sans compter 4 ou 5 enfants "naturels"

- Eh ben...

- Mais surtout j'ai aimé furieusement les livres, la musique, la peinture, les arbres, les animaux, la poésie, les jardins.

- En fait, vous étiez roi de quoi ?

- J'étais mécène, ma chère, un grand mécène. Et puis contemporain de Jeanne d'Arc. A Senlis on a combattu ensemble. On était tous les deux à Reims pour le sacre.  Et puis j'étais multiduc..

- C'est quoi, multiduc ?

- Eh bien j'étais duc de Bar...

- C'est mieux que pilier..

- Ouaf ouaf...

- Donc, duc de Bar disais-je, comte de Guise, duc d'Anjou, comte de Provence et Forcalquier, roi de Naples, roi de de Jérusalem...

- C'est fou !

- N'est-ce-pas ! Et j'ai une soeur qui a épousé François 1er...

- Bon René, n'en jetez plus, la cour est pleine

- C'est le cas de le dire !

- Ma chère ma chère, vous êtes charmante

- Merci, merci, et pardon de vous demander ça, mais vous êtes mort où? de quoi ? Si c'est pas indiscret.

- Bah de fatigue, et à Aix en Provence, loin de chez moi. Ma deuxième femme était furieuse parce qu'on voulait m'enterrer là. Figurez-vous qu'elle m'a caché dans un tonneau pour me transporter jusqu'à Angers. Les femmes sont ingénieuses, c'est dingue.

- En effet. Eh bien René, merci. Et encore bonne fête. Quelque chose me dit qu'on va se revoir.

- Vous croyez ?

- Oh oui ! A bientôt mon René.

 

 

18/10/2016

L'asile et le refuge

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 Journées d'automne, aux arbres dorés, rouges, roux, verts, dernières roses dans les jardins. Pas loin d'ici, le projet d'un lieu d'accueil  d'une centaine de réfugiés, suscite le rejet et la haine de plusieurs municipalités et d'habitants surexcités. Dans cette banlieue cossue de l'ouest parisien, où les roses sont encore fleuries dans les jardins, et alors que le confort, l'aisance, ou la richesse des uns, ne sont menacés en rien, il est question de refuser l'arrivée de ceux qui ont fui la guerre. Qu'ils se noient ou restent à Calais, ce bidonville est parfait pour eux! Mes enfants ont mis en oeuvre une pétition pour faire entendre une autre voix, je suis contente qu'ils aient fait ça.