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30/11/2016

Cuba

liseuse renoir.jpgRenoir

Hier, quelques jours après la mort de Fidel Castro, je me suis demandé si j'allais écrire un billet sur mes trois semaines à Cuba en 1988. Mais d'abord, je crois que j'en ai plus ou moins raconté des morceaux -sans doute sur mon blog précédent qui s'appelait "Tombés de l'éventail". Et puis je me suis dit que 88 c'était loin, et aussi que j'allais essayer d'imposer ma vision, forcément très partiale. Et puis finalement, je ne résiste pas -jamais !- à l'envie d'écrire. Et donc voilà. C'était en février 88, j'avais 34 ans. Nous sommes arrivés (j'étais avec mon futur ex-mari) en pleine nuit, enfin une ou deux heures du matin, et ce qui m'a frappé  dans le taxi en sortant de l'aéroport, ce sont tous les hommes jeunes adossés à des murs (tiens, un peu comme les lupins !) qui fumaient, ou non, dans la nuit, les bras nus dans la chaleur de la nuit cubaine. C'était étrange, un peu inquiétant, bizarre. L'hôtel était assez moche. Donc le lendemain on a cherché un autre hôtel, suivi dans La Havane toute la journée par un petit chien. Genre Milou. J'ai adoré le Malecon, ce grand boulevard tourné vers la mer, avec sa digue qui m'a vraiment fait penser au Sillon à Saint-Malo (là où Chateaubriand s'amusait quand il était petit). Les façades des maisons étaient beaucoup plus décaties, attaquées par le sel marin, mais plus belles aussi qu'à Saint-Malo, rococo, baroques, des pâtisseries piquées de rouille. On ne peut que tomber amoureux de La Havane. Le Malecon à la tombée de la nuit est magnifique, le vent de la mer soulève les cheveux, et tout Cuba est là derrière, ah c'est trop beau !

La Havane a été construite au XVIème siècle par les Espagnols. C'est vraiment une belle ville, une ville fortifiée, avec des arcades comme rue de Rivoli ou comme à Rochefort ou comme place des Vosges ou comme à Casablanca (etc. etc. !), avec des couleurs de glace vanille, pistache, café, fraise. Tout un quartier est d'ailleurs classé patrimoine mondial de l'Unesco, splendide avec ses 5 grandes places, ses palais aux grilles de fer forgé, ses cours aux somptueux palmiers.

Je ne sais plus où nous avons trouvé un hôtel. Est-ce celui- ci, un peu excentré, uniquement composé de bungalows abîmés mais avec une belle piscine déserte ? Mes souvenirs se mélangent un peu. Comme nous n'avions le permis ni l'un ni l'autre, nous nous sommes déplacés en autocar ou en bus, et c'était épique, mais très bien. Nous étions vraiment avec les cubains, nous étions soumis aux mêmes aléas de transport. "Esperar a la guagua es un deber social" chantaient-ils ! (Prononcer guagua " "ouaoua", c'est le bus). Les horaires sont fantaisistes car le matériel était très vétuste. Entre les villes, c'est pire. Des espèces de dragons régimentaient le trafic des cars sur des autoroutes désertes. Il fallait se bousculer, comprendre un système de réservation de tickets très complexe, surmonter toutes sortes d'obstacles, attendre parfois deux heures, trois heures, quatre heures, pour arriver à monter dans un car faisant 50 kilomètres. Nous avons pris le train aussi, encore plus lent, passant lentement fenêtres bloquées ouvertes sur l'odeur exquise des champs de canne à sucre , et où au loin galopait un homme à cheval fier comme un conquistador. Nous avons pris aussi un dangereux Tupolev (c'est un avion russe) pour rejoindre Santiago à l'autre bout de l'île. Et puis nous avons fait du stop, pris par des camions, à l'arrière des camions dans les cargaisons de cannes, et de temps en temps une longue voiture américaine rose toute déglinguée, (je ne sais pas s'il en reste aujourd'hui) nous dépassait.

(...)

 

29/11/2016

Le camélia de Jos (et Guy !)

camélia de Jos.pngphoto: Jos

Photographié aujourd'hui, voici le sublime camélia blanc de Jos.( Je rêve ou il a une forme de coeur ?!) Merci Jos !

Et voyez-vous ce ciel d'azur, à quelques kilomètres de Brest !

Heureux 184 ans, Louisa May Alcott !

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Aujourd'hui, le doodle de Google (en haut) met à l'honneur Louisa May Alcott, l'auteur des Quatre filles du docteur March, paru en 1868, qui est née un 29 novembre (1832). Mon Dieu, nous, nous savons qui c'est mais je ne suis pas certaine que les jeunes générations (hi hi) la connaissent, et d'ailleurs ce n'est pas un crime. Bref. je me demande bien qui s'occupe de ces doodle, à mon avis ce n'est pas une jeunesse !

En tous cas, Louisa May Alcott était la deuxième d'une famille de quatre filles, une famille assez originale dont le père était philosophe et tirait le diable par la queue, ce qui explique que ses filles ont dû travailler très jeunes, nounous (on disait gouvernantes !) couturières, professeurs. D'ailleurs, le titre original du livre est "Little women" comme pour dire qu'elles sont très vite de petites adultes. Si mes souvenirs sont bons mais il faut que je le relise, la préparation de cadeaux de Noël faits à la maison pour qu'ils ne coûtent pas trop chers, occupe une bonne part du livre, et cette nécessité de faire des économies je m'en rappelle comme de quelque chose de très important dans l'histoire. Autant que de sa gaité et de sa fantaisie.

 Elle a écrit aussi plein d'autres livres, pour enfants, et pour grandes personnes, dont parait-il des romans gothiques noirs, sous le pseudonyme de A.M. Barnard.

L'ami de la famille était Thoreau (ils habitent au même endroit à Concord, près de Boston, où Thoreau a été instituteur), l'auteur de "Walden ou la vie dans les bois" et de "La désobéissance civile" (interdit dans certains états pendant le maccarthysme !), véhément combattant de l'esclavage des noirs, combat repris par elle aussi.

Meg... Jo...Elisabeth...Amy....oh pardon, comment ai-je pu vous oublier aussi longtemps ?