"Elle est toujours belle de toute façon"

L'écossais, un autre monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand j'avais 7 ans, 8 ans, (10 ans?) l'écossais me paraissait la chose la plus à la mode, la plus désirable possible, la plus admirable. Non, quand je dis "désirable" ce n'est pas exact. Ni admirable. Ni à la mode. Réfléchissons Voilà: c'est plutôt que l'écossais me semblait appartenir à un autre monde, un monde différent, plus agréable, un monde plus intéressant, plus "chic". L'écossais me donnait l'idée de ce que pouvait être  le chic d'un monde où on a envie d'être, un monde imaginé beaucoup plus "amusant"....que le vrai.

Je ne parle pas de mode: personne ne s'habillait en écossais, ça va pas la tête! Je parle de mes souvenirs d'écossais et mes souvenirs d'écossais c'est un plaid (un plaid écossais me fait encore beaucoup d'effet ), un dessus de lit, les banquettes d'une 2CV. Pour tout vous dire il n'y avait pas d'écossais chez mes parents, mais il y avait de l'écossais chez mon parrain et ma marraine, un coussin d'écossais, une couverture écossaise, l'écossais dans leur maison, dans leur 2 CV (oui je sais je viens de le dire, mais les mots "écossais dans une 2CV" me font encore aujourd'hui complètement rêver. Je crois qu'à 10 ans ans mon rêve de vie c'était d'être enfermée dans une 2 CV sous une pluie battante avec un jeune homme et de rouler sur une petite route au milieu d'arbres très verts avec sur la banquette arrière un plaid écossais....)

Et voilà où ça mène: avec ma première paie d'été à 16 ans, ô délice, je me suis acheté un mini kilt écossais. Ecossais vert. Joli, mais joli.

Car c'est plutôt l'écossais vert qui me faisait rêver. Mais bon, le rouge aussi.

Et aujourd'hui, surprise, surgie du fond de la nuit, voilà que cet automne  la mode de l'écossais  apparait, et moi hier quand j'apprends ça, je me surprend à penser: le comble du bonheur, serait un soutien-gorge écossais. Quelle riche vie intérieure que la mienne!

(en photo, la robe écossaise de Mac Jcobs,parfaite sans la collerette, virez moi la collerette; celle en-dessous très bien sauf les manches bouffantes, virez-moi la bouffure des manches)

L'ainée

L'ainée des 6 soeurs Mitford (Nancy, la grande soeur de Deborah la duchesse anglaise dont j'ai tellement aimé les mémoires),  née en 1904 et morte en 1973, a écrit plusieurs romans, dont "La poursuite de l'amour" en 1945 et "L'amour dans un climat froid" en 1949. Je n'en ai aucun à la maison mais je me suis aperçue que j'avais des chroniques, dont un étrange, charmant et parfois assez odieux journal, écrit pendant mai 68 ! dans lequel elle appelle Cohn-Bendit Cohn-Bandit et dit que ça lui va bien.