La douceur des licornes avec les jeunes filles et même la Vierge Marie

Domenico Zampieri (1581-1641 et Raphaël en-dessous

 

Luca Longhi

 

 

 

Les licornes aimaient s'endormir dans les bras des jeunes filles, bon en un mot elles incarnaient la pureté, et à tel point qu'elles avaient le pouvoir de purifier l'eau ou désempoisonner les aliments. Tout le monde au Moyen-Age -enfin pas les pauvres je suppose- avait une corne de licorne ou un bout de corne chez soi. Je viens d'apprendre cela sur les licornes - à qui je n'avais jamais prêté la moindre attention sauf vu et aimé la tapisserie de la dame à la licorne avec ses petis lapins , ses petits singes si mignons-  brute épaisse que je suis- dans un livre donné par ma soeur dimanche qui s'appelle "Le secret des licornes", écrit par le très érudit mais- qui- parle- normalement, Michel Pastoureau.

Dans "Alice au pays des merveilles" regardez; la licorne apparait ! (mais c'est aussi que  le lion et la licorne sont dans les armoiries britanniques -*- , comme l'a fait remarquer la Alice de Louise quand on regardait toutes les trois allongées à plat ventre sur le lit, le livre de Pastoureau dimanche après-midi !)

* : le lion c'est l'Angleterre et la licorne l'Ecosse. Ou le contraire, attendez,je ne sais plus !

"Valencia" (chanté par Jeanne Bourgeois dite Mistinguett) is in the kitchen (comme Brian)

"Valencia
Terre exquise
Où la brise
Effeuille les fleurs d'oranger
Valencia
Doux rivage
Où le nuage
Emporte nos rêves légers
Valencia
Fleur perverse
Qui nous verse
Tous les parfums tour à tour
Je t'aime
Car j'eus le bonheur suprême
Dans ton paradis d'amour

Sur ta rive enchanteresse
Sous ton ciel si doux
J'ai connu l'ivresse
Du premier rendez-vous
C'est là que le coeur angoissé
Les yeux pleins de fièvre
J'ai laissé cueillir sur mes lèvres
Le premier baiser

Et depuis cette aventure
Pleurant sans raison
Toujours je murmure
Cette même chanson
Pour oublier je veux partir
Mais loin de Valence
Hélas la chanson recommence
Dans mon souvenir"

Des perroquets le 1er septembre ?

Ce dimanche s'est bizarrement  étiré comme l'éternité. Si je savais ce qu'est l'éternité. (Un billet d'Asensio peut-être?).

Personne, mais alors personne dans la rue qui mène au marché ce matin à huit heures. (la faim depuis longtemps m'avait réveillée - je vous rappelle que je suis au régime ). Pour autant que je ne sois pas une personne. Je marchais, là, tranquillement, en balançant mon petit panier, en regardant le ciel, et les arbres, tandis que j'apportais à ma grand-mère un petit pot de beurre frais elle sera contente grand-mère j'entendais en même temps dans le silence (je veux dire par là qu'aucune voiture ne passait) des oiseaux qui faisaient des bruits de perroquets. Oui de véritables bruits, on pourrait même dire des cris, de perroquets, de véritables perroquets.

Je les imaginais qui discutaient dans les arbres, des perroquets verts fluo avec des plumes jaunes criardes, que des indiens avaient pris pour cible (je suis Rimbaud).

Puis je suis arrivée au marché. Je n'avais même pas croisé un chien. C'est un tout petit marché, chaque dimanche, ce n'est pas parce que c'est l'été, il n'y a jamais que 2 étals,  3 maximum: le gars des fruits et des légumes, le gars des fromages et des poulets, et certains dimanches celui des poissons. Ce matin il y avait le gars des poissons.

Comme je sens que ça vous intéresse, voilà ce que j'ai acheté; un concombre. Des mirabelles;pas très belles d'ailleurs. Des haricots verts splendides.(Rien de plus beau que des beaux haricots verts très frais). Et un bouquet de coriandre. Et j'ai vu des radis très étranges, rouges et pas roses mais je n'en ai pas pris. On sait jamais. Ils sont peut-être pleins de drogue.

Ensuite j'ai fait un truc fou, je suis allée chez le boulanger. Hier il m'avait dit "demain je passe la baguette à 95" (95 centimes au lieu de 90), il avait ajouté "parce que là je peux plus". Et pof, il n'était pas là, c'était un autre boulanger, ça m'a fait un drôle d'effet. J'ai quand même pris une baguette et des croissants. Mais croyez-moi ce n'était pas rassurant.

Les perroquets, les radis, le boulanger: inquiétant !

Alors j'ai fait deux pas pour entrer au café  prendre le Journal du Dimanche. Sur la couverture de Voici j'ai lu "ALEXANDRA LAMY PREMIER ETE SANS JEAN", je me suis dit tiens elle est dans un pays très chaud elle est en short ou en maillot de bain, je ne sais pas mais elle n'est pas en jean. Quand j'ai réalisé que c'était premier été sans Jean. Dujardin.

Du coup je suis allée m'asseoir sur un banc au soleil pour lire le journal. C'était délicieux. Puis je suis rentrée à la maison en cueillant des fleurs qui dépassaient des murs. Plus aucun perroquet. Ou alors silencieux ils m'observaient cachés derrière les voitures garées le long du trottoir.

Tout le monde dormait à la maison. J'ai posé les croissants sur la table de la cuisine, dont pas un pour moi, je vous rappelle que je suis au régime, mais de toute façon les croissants  m'indifférent complètement (comme la chantilly. je suis un être mystérieux) et j'ai mis une lessive en route. (je suis mystérieuse et vertueuse).

Puis je me suis recouchée une demi-heure en pensant aux perroquets, aux radis et au boulanger, à Alexandra Lamy et à Jean Dujardin qui parait-il va se marier avec Monica Belluci qui s'est séparée de Vincent Cassel car Vincent Cassel est maintenant avec Aurélie Filipetti (vous le saviez pas?)

Ensuite je me suis levée, ensuite nous sommes allés déjeuner chez ma soeur (on la voit sur la photo derrière les dalhias). Dans son jardin les bambous ont incroyablement poussé. Dedans soi-disant elle dit que c'est impossible qu'il y ait des perroquets.