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06/07/2013

"Etre prêt à sauter sur n'importe quelle histoire, tout le temps, détruit mon amour et ma concentration" (Sergio Larrain)

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Venise, 1959 (je pense que c'est Marina Vlady)

 

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Chaque année, les rencontres d'Arles qui existent depuis 1970,  présentent pendant l'été, des photos extraordinaires, dans le cadre de nombreuses expositions réparties dans la ville (50 cette année!) Et cette année le choix a été fait que toutes les photos montrées soient des photos ayant été prises  en noir et blanc. Parmi elles, l'"oeuvre" d'un photographe chilien qui s'appelle Sergio Larrain, né en 1931 et mort en 2012. Photographe indépendant il a pris des photos seulement pendant 10 ans, entre 1950 et 1960, dégoûté par la pression des journaux pour qui il faisait des reportages mais pas seulement.

Tout ça est très bien expliqué dans cet article du Monde de mardi dernier.

 

 

05/07/2013

Le chirurgien a des chaussettes noires

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 ce matin, quartier des peupliers, dans le 13ème arrondissement, près du métro Tolbiac

 

J'avais rendez-vous ce matin avec le chirurgien qui va m'opérer. Enfin, rendez, -vous...Rendez-vous à sa consultation. Je ne connaissais pas cet hôpital, qui est un hôpital privé, dans le quartier dit quartier des peupliers dont je ne connaissais pas l'existence jusquà ce matin. Bon. Tout près mais alors vraiment tout près de la clinique (parce que maintenant les cliniques s'appellent "hôpital", n'importe quoi) il y a des petites maisons comme sur la photo que j'ai prise ce matin, des petites maisons exquises avec  des façades couleur pastel, et certaines avec des bow-window, et ça c'est mon rêve (enfin un de mes rêves). Vous le saviez qu'il y a des endroits comme ça en plein Paris? Bref. Bref j'arrive à la clinique. Tout est super organisé. Je donne ma carte vitale. Et ma carte d'identité (ah tiens pourquoi?) et mon extrait de casier judiciaire. On me demande 46 €. Voilà, c'est fait. Et on me demande de me rendre devant la porte 14. Plein de couloirs, plein de numéros de portes, et voilà la 14. Tout ça se présente très bien dites donc ! Je m'asseois. Il est 11 h05, j'ai RV à 11h15. Il y a des fenêtres dans le couloir et je vois des arbres. Les murs sont peints en blanc. C'est bien. Je me demande comment va être le chirurgien. S'il a la tête de Cahuzac je meurs. (il a vraiment une tête de chirurgien). A 11h15 pétantes -c'est un train ce mec - il sort d'une petite porte à côté de la 14. C'est un petit homme âgé en blouse blanche qui a l'air très bon. Il me fait asseoir dans une sorte de réduit envahi d'appareils mystérieux du genre de ceux qu'on voit chez un ophtalmo, s'excuse de ne pas recevoir dans son bureau. J'étale échographie, scintigraphie, analyse de sang, devant lui. Il commence à regarder quand une nana frappe à la porte, je ne comprends pas ce qu'elle dit. Il se tourne vers moi et me dit "Attendez deux minutes, il faut que j'aille mettre un point de colle sur une patiente". je trouve ça tordant. Je dis "mais je vous en prie, je vous en prie" avec mon air le plus mondain. Il part et je suis seule. J'ai soudain très chaud. Je pense que je vais tomber dans les pommes, je tombe, mais il revient et je ne tombe pas. Il se rasseoit. Quel âge il a ? 65? Soudain il croise les bras, se tourne vers moi et comme un prof me dit "qu'est ce que vous avez compris de cette maladie?"J'explique. Il dit d'accord, je suis fière, je sens que j'ai le niveau 6ème année de médecine. C'est à ce moment là que je vois ses chaussettes noires, et cinq centimètres (toujours émouvant chez un homme cet  espace de peau nue) de ses jambes, il a les mêmes chaussettes que celles que portait mon père. C'est mon père s'il avait été chirurgien. Eureka, mon transfert est fait, j'ai confiance en lui, complètement confiance, tiens il pourrait m'opérer là , tout de suite à coeur ouvert et sans anesthésie je dirais oui.

Je le quitte charmée. Il m'opére dans dix jours. En face de la clinique il y a une boulangerie  aux gâteaux magnifiques. J'achète un sanwich et un éclair au café. Sans faire exprès je ne prends pas la même rue qu'à l'aller, je suis perdue. Je demande mon chemin à un couple de vingt ans à peu près. Ils sont comme une apparition. J'ai l'impression de voir ma jeunesse. On ne voit plus des gens comme ça. Il a une barbe de Maxime Leforestier de l'époque et une veste militaire kaki de l'époque aussi, et elle les cheveux blonds longs raides et elle ressembble à Mimsy Farmer dans "More" (oh je me souviens de  ça tout d'un coup !). Il me dit "rue du Tage".J'ai complétement remonté le temps, je remonte aussi la rue du Tage et j'arrive avenue d'Italie, tout en me disant que Mimsy a sans doute exactement l'âge du chirurgien, que c'est trop court la vie. Je rentre dans le métro, je repars au boulot.                                                                                                                                                                                                                                     Mimsy Farmer dans "More"en 1969                            

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04/07/2013

Les yeux baissés de Madame De Gaulle à bord du France, dont elle est la marraine, pour son premier voyage en janvier 1962 ; et au théâtre de l'Odéon en 1959

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