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30/06/2013

Simon Hantai (1922-2008)

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Simon Hantai, qui est français, né en Hongrie,  est exposé en ce moment à Beaubourg. J'aime bien Simon Hantai. Vous trouvez qu'il pourrait dessiner des foulards? Moi aussi! Non je plaisante. C'est beau. Et tout ce qu'il a fait m'intéresse. Sa correspondance avec Jean-Luc Nancy est parue cette année chez Galilée.

Voilà un bout de l'article de Philippe Dagen  dans Le Monde du 30 mai dernier:

"...On a employé le mot chef-d'oeuvre. Il se vérifie avec, en 1958-1859, L'Ecriture rose et A Gallia Placida. L'une est faite de textes religieux recopiés avec des encres de divers tons qui, avec le temps, ont produit une harmonie rose. L'autre est une moire picturale faite d'une infinité de petits traits, comme les mosaïques byzantines l'étaient d'une multitude de taisselles. L'effet visuel est extrêmement séduisant, si séduisant que l'on ne perçoit que lui et que, dès ce moment du parcours, il apparaît comme une évidence qu'Hantaï cherche le chef-d'oeuvre, éprouvant au plus haut point le désir de l'harmonie et de la contemplation. Cette conception de l'art comme embellissement de la vie paraît assez désaccordée à l'état du monde, en 1959 comme avant et comme après.

Exercices chromatiques

Cette année-là, Hantaï expérimente le pliage de la toile, froissée, nouée, plongée dans des bains de couleur, puis séchée et retendue sur châssis. De ces Mariales du début des années 1960 aux Tabulas des années 1980, il tire de ces procédés des ressources chromatiques variées, travaillant par séries dont chacune révèle les propriétés d'une technique ou d'une autre, noeuds régulièrement ou irrégulièrement espacés, unique bain monochrome ou plusieurs plongées dans des nuances qui, évidemment, s'harmonisent. De ces manipulations maîtrisées, où le hasard est plus que contrôlé, naissent des abstractions chatoyantes, fleurs jaunes ou pourpres, découpages qui font songer à des vitraux et aux gouaches découpées de Matisse – l'une des références majeures d'Hantaï. Tout cela est d'un goût exquis.

L'ensemble, par ailleurs, s'accompagne d'un discours que le peintre favorise et que ses commentateurs font proliférer, un discours inspiré de Maurice Blanchot sur la destruction, l'effacement, le vertige du blanc et de l'absence. Il a duré jusqu'à récemment, si même il ne dure pas encore. Il a présenté Hantaï en ascète irréductible, une sorte d'Emile Cioran de la peinture. Or ce n'est pas ce que l'on voit dans les salles : nullement une mise en pièces de la peinture, encore moins sa mise à mort, mais des suites d'exercices chromatiques brillamment virtuoses, très élégantes. Critique radicale de l'activité picturale ? Son apologie voluptueuse en vérité, éloge de la peinture pour elle-même, seule, sacrée, hors du monde."

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Une petite fille dans un tub le dernier jour de juin dans un jardin

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Sunset boulevard (2)

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Danseuse dans un fauteuil, sol en damier, 1942 (Matisse)


En fait je déteste écrire les suites, ça me barbe.