Noël est fini

Les chats dorment. Louise est ce soir sur la tour Eiffel. Vladi m'a fait quelques courses. Je suis rentrée du travail ce soir à 7h et demi. Je suis tellement fatiguée que je n'ai pas faim. J'ai l'impression d'avoir des courbatures. J'ai reçu une belle carte d'Illiers Combray où Proust a passé ses grandes vacances plusieurs années quand il était un enfant. Je n'ai pas compris au début. J'ai dit "quoi, la maison de Tante Léonie? Quelle tante Léonie ?" comme si l'expéditeur avait oublié de me parler d'une de ses tantes. Mais c'était celle de Proust. J'ai bien travaillé toute la journée et puis vers 4 h quelque chose qui m'a été annoncé au boulot n'est pas passé, et tout mon enthousiasme au labeur s'est effondré. Chez moi dans ces cas-là, tout disparait d'un seul coup et ce qui avait du sens,  en deux secondes n'en a plus.

En clignant des yeux

Albert-Joseph Moore (1841-1893) "L'esprit de la nuit"

 

 Quelle chance de pouvoir voir toutes ces images sur internet. Bien sûr elles sont aplaties, réduites toutes à la même dimension, les couleurs sont déformées, il n'y aucune "pâte", aucune épaisseur. Il n'empêche qu'en clignant des yeux on peut les voir un peu, les imaginer. Et cette facilité donnée par internet, loin de me rassasier ou de me dégoûter, m'enchante sans fin.

Découvrir ces toiles en suivant le hasard, me lave la tête et le coeur, m'amuse, m'enchante, m'éblouit. Je n'en reviens pas de cet accès si facile au génie humain et au besoin forcené de peindre, des peintres.

 

Oscar Rex (1857-1929)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

la Vierge et l'Enfant Jésus