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29/05/2013

Au bout du monde

 

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"Le Roland Barthes sans peine" (exemple)

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 Dans "Le Roland Barthes sans peine" (1978) de Burnier et Rambaud (voir avant-dernier billet, je sais j'aurais dû faire un seul billet mais j'ai eu un problème technique que voulez-vous):

"En français vous diriez :

1. J’ai de la peine à me lever le matin.

Traduisons mot à mot en Roland-Barthes :

2. Le jour pointe : supplice de quitter le lit.

Maintenant, sur cette structure « à la japonaise » (faux haïku), nous allons empiler de la ponctuation :

3. Le jour (se) pointe : « supplice » du quitter-le-lit.

Puis, en gavant successivement la phrase originale, en la faisant grossir, en la farcissant, on obtiendra :

4. Une autre (et toujours même) fois, le jour (se) pointe : « supplice » du quitter-le-lit.

5. Une autre (et toujours même/semblable) fois, le Jour se (désa)pointe : « supplice » quotidien du quitter-le-lit. Quand il était petit, il faisait la « grasse » matinée.

6. Une autre (et toujours même/semblable) fois, le Jour, mon jour, (se) (désa)pointe : « supplice » quotidien , torture cuisante du quitter-le-lit. Pour où le quitter ? Pour quel lieu non douillet ? Quand il était petit, il faisait, autant que permis/possible, la « grasse » (grosse ?) matinée ».

 

 

La mort de Michel-Antoine Burnier (il y a 2 jours) avec peine

Paru en 1978, écrit avec Rambaud, elle nous avait bien fait rire la méthode pour parler facilement le Roland Barthes.Tout le monde meurt en ce moment. Je n'ai rien dit sur Guy Carcassonne mais c'est pareil.

 

 ps: c'est un dessin de Crumb sur la couverture?

 

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