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10/10/2014

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09/10/2014

Le dopplériste et le garde-forestier

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 Rachel Ruysch

 Suite du billet passionnant puisqu'il parle de moi. Trois heures moins cinq, pouet pouet pouet, j'arrive au cabinet de radiologie. Peu de choses sont aussi lugubres qu'un cabinet de radiologie, non? A part un diner avec les X. Chut je ne vous dirai pas qui c'est.(Mais si vous trouvez que le temps passe trop vite, dinez avec eux, le temps se ralentira.... effroyablement !).

Mais en plus dans ce cabinet de radiologie, pas un visage un peu joli. Ni aimable. Le comptoir avec sa "zone de confidentialité" est à pleurer. Mais bon, on m'appelle aussitôt. Il est trois heures moins trois. Je prends l'escalier indiqué pour descendre dans l'abîme. Zut on m'appelle encore aussitôt, pas le temps de lire un journal plein de microbes. Le docteur est rougeaud, visiblement torse nu sous sa blouse. Mais peu affriolant, calmez-vous. La dernière fois qu'on m'a fait un doppler des jambes, j'étais montée sur un tabouret et j'étais quasi tombée dans les pommes, mais là je m'allonge. Il dit brusquement "Vous venez pourquoi?". Ah l'autre ! Je parle "plébectomie". Lui: "ça veut rien dire phlébectomie". Il met en marche sa machine échographique. Il passe son truc -oh ça va- sur mes jambes l'une après l'autre en partant de l'aine pour l'artère fémorale. Je suis obligée d'échancrer ma culotte, j'ai pas une vie facile. Ensuite il se détourne et enregistre son compte-rendu dans un micro pour la secrétaire. Il trouve que j'ai beaucoup trop de temps de transport. Je dis pour faire mon intéressante: "C'est aussi que j'ai beaucoup et longtemps travaillé debout dans le temps. J'ai beaucoup piétiné". Il me regarde comme si 'j étais une abrutie. Je veux dire une abrutie complète. "Vous en connaissez des boulots où on ne piétine pas?" demande-t-il sévèrement. L'espace d'une seconde je cherche. Je ne pense qu'à un seul métier: footballeur. A ce moment là je vous jure, un seul métier apparait dans mon cerveau : footballeur. Mais je la ferme. Lui: "Garde-forestier peut-être?". Je m'attendais à tout sauf à l'irruption du garde-forestier dans cette petite pièce sombre et angoissante, le garde-forestier est là avec sa peau chaude, ses bottes, ses bras musclés, la boue du sous-bois et les grandes branches feuillues des arbres. Il remonte l'escalier. Le docteur. Je le suis.Il tend des papiers à la secrétaire derrière la zone de confidentialité, je tends la main pour le saluer, il m'a déjà tourné le dos.

 

Surprise limpide

ECH21108057_1.jpgPamodiano.jpgtrick Modiano, prix Nobel de littérature depuis aujourd'hui