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02/03/2013

"C'est encore moi qu'on accusera"

 

 

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Aujourd'hui je lève le voile sur quelque chose de très important qui je sais vous empêchait de dormir: ce qui est écrit sur le pot à lait de ma grand-mère que j'ai vu toute mon enfance sur la table du petit déjeuner et qu'elle m'a donné et qui est maintenant le vase que je préfère pour les fleurs et qui est toujours là dans la cuisine soit à droite de l'évier comme ici, soit sur la table de l'autre côté. Donc la petite fille dit "C'est encore moi qu'on accusera" parce que l'oiseau a mangé des cerises.

 

 

 

01/03/2013

"Ce monde à l'envers..."

 

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Depuis toujours j'aime Kafka. Je ne sais plus depuis quand je le connais. "La métamorphose" m'avait épouvantée. Mon père parlait souvent de ce livre. Chaque fois qu'il parlait de Kafka, qu'il disait "Kafka", il ajoutait "dans sa culotte". C'était sa façon de ne pas vouloir se prendre au sérieux. Au cas où vous n'auriez pas compris). Pour mon anniversaire il y a quelques jours au milieu des cadeaux, il y avait un exemplaire usé des" Lettres à Milena". Milena est morte vingt ans après Kafka, à Ravensbrück. Je ne sais pas pourquoi Maman m'a donné ce livre qui sortait de sa bibliothèque. J'ai déjà lu ces lettres mais je ne sais plus trop comment elles sont. Il semble me souvenir qu'elles sont pleines d'hésitations et de désespoir. Je n'ai aucune envie de les relire, je ne sais pas pourquoi. Mais j'ai adoré cette espèce de coucou de Kafka au milieu des cadeaux. Jamais maman ne m'a parlé de Kafka. Pourquoi m'a -t-elle donné ce livre? Elle sait que j'aime les correspondances, c'est  peut-être ça. Il est né en 1883, l'année où meurent Marx, Gustave Doré et Manet. Parfois des livres me font horreur,même si je les estime, si je les place au plus haut. ils me brûlent trop. Je dois me faire violence pour les ouvrir. J'ouvre donc la première page. La 1ère lettre date d'avril 1920. Dans cette édition (la collection L'imaginaire chez Gallimard) la traduction est d'Alexandre Vialatte. Quand Kafka écrit en juin: "ces lettres en zigzag doivent cesser Milena, elles nous rendent fous", ça me fait mal comme si j'étais Milena. Et comme si j'étais lui. Quand il se plaint des reproches qu'elle lui fait, j'ai envie de la tuer. C'est insupportable, c'est insupportable ce coeur qui écrit "Quand redressera-t-on enfin ce monde à l'envers?". Mais "insupportable" ...vous voyez comment.

                                                                                                        

 

 

Notre agent dit toujours " ici il fait très beau", tandis qu'ici il fait très gris

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