Les cheveux (poudrés) (et le reste) des très aristocratiques soeurs Waldegrave

Les demoiselles Waldegrave, 1780, J. Reynolds

Ce sont 3 soeurs. De gauche à droite: Lady Charlotte, Lady Elisabeth, Lady Anne. Elles cousent (mais non, que dis-je, elles brodent, pour l'éternité au musée d'Edimbourg. Sir Joshua Reynolds a peint parait-il plus de 2000 tableaux. Bon il est archi connu, mais je ne le connaissais pas. C'est pourtant un des peintres anglais le plus célèbres. Sans doute qu'il m'a fallu du temps pour aimer ce genre de peinture. Je n'y voyais qu'académisme. J'y vois maintenant au contraire une singularité, une fantaisie, qui me plaisent beaucoup.

C'est ici un tableau de commande de Horace Walpole, cet anglais auteur du gothique "Château d'Otrante", et dont Madame Du Deffand était dingue. Il avait demandé à Reynolds de faire ce portrait pour orner sa maison (son  faux château gothique) de Strawberry Hill à Londres. D'ailleurs qui m'a mené à Reynolds aujourd'hui ? Madame Du Deffand dont Walpole trace ici le portrait:

 Elle disait aussi que personne sur terre n'est heureux "de l'ange à l'huitre" !

Oh les vitrines de Noël de Madeleine !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos: Madeleine

(sauf la photo tout en bas, qui montre le magasin et la mosaïque magnifique du sol de la galerie, et qui vient du site de la Galerie Vivienne)

Voilà, ça y est, Madeleine m'a envoyé des photos de ses vitrines de Noël ! Madeleine qui écrit aussi des livres, est marchande de jouets. Sa boutique est Galerie Vivienne, à Paris, et s'appelle "Si tu veux". Sur son blog elle raconte d'où vient la maison des lutins (photo du milieu... au cas ousque vous seriez miro) Et en bas, c'est Madeleine, au bras de l'homme de sa vie. Merci Madeleine !

Un ami d'ami, bien oublié

 

 

 

 

 

 

Pierre-Simon Ballanche était un ami de Chateaubriand. Autant dire que c'est un ami d'ami. J'aime bien sa signature. Comment ça, Chateaubriand n'est pas mon ami ? J'entends pas bien ce que vous dites. Ah ok, j'aime mieux ça. Donc Ballanche, ce "contre-révolutionnaire progressiste", dixit Bénichou, est l'auteur de toute une quantité de livres oubliés, dont la seule évocation des titres me ravit. Tiens, "Vision d'Hébal" par exemple, paru en 1831. C'est un poème figurant dans Palingénésie sociale. La palingénésieest une sorte de rédemption, de résurrection. Hébal lui est écossais, et j'adore la première phrase de Ballanche: "Un Écossais doué de la seconde vue avait eu, dans sa jeunesse, une santé fort triste et fort malheureuse." Hein, pas mal, non ? C'était un drôle de gars, catholique mais anticlérical (comme ma grand-mère), et antimilitariste, élu à l'Académie Française à sa 4ème tentative ! Enfin voici son élégante signature. Tiré de l'obscurité de mon ignorance, je le salue bien bas aujourd'hui, toujours touchée par ces écrivains, ces peintres, ces scientifiques, tous ces disparus que le hasard me présente soudain et je l'en remercie.