18/11/2016
Un ami d'ami, bien oublié
Pierre-Simon Ballanche était un ami de Chateaubriand. Autant dire que c'est un ami d'ami. J'aime bien sa signature. Comment ça, Chateaubriand n'est pas mon ami ? J'entends pas bien ce que vous dites. Ah ok, j'aime mieux ça. Donc Ballanche, ce "contre-révolutionnaire progressiste", dixit Bénichou, est l'auteur de toute une quantité de livres oubliés, dont la seule évocation des titres me ravit. Tiens, "Vision d'Hébal" par exemple, paru en 1831. C'est un poème figurant dans Palingénésie sociale. La palingénésieest une sorte de rédemption, de résurrection. Hébal lui est écossais, et j'adore la première phrase de Ballanche: "Un Écossais doué de la seconde vue avait eu, dans sa jeunesse, une santé fort triste et fort malheureuse." Hein, pas mal, non ? C'était un drôle de gars, catholique mais anticlérical (comme ma grand-mère), et antimilitariste, élu à l'Académie Française à sa 4ème tentative ! Enfin voici son élégante signature. Tiré de l'obscurité de mon ignorance, je le salue bien bas aujourd'hui, toujours touchée par ces écrivains, ces peintres, ces scientifiques, tous ces disparus que le hasard me présente soudain et je l'en remercie.
14:29 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Ballanche fut un très grand écrivain, au style impeccable, lyonnais de surcroit, ami de Juliette Récamier. « La ville des expiations » est un texte superbe. Me demande ce qu’il dirait de ce que nos contemporains appellent littérature à présent. Me demande même si les gens de son temps auraient pu imaginer qu’on pût tomber dans une telle décadence en si peu de temps !
Écrit par : solko | 18/11/2016
Eh bien on s'est vus hier soir, et il m'a dit que vous aviez bien raison, quelle décadence ! Il vous salue d'ailleurs !
Écrit par : Sophie | 20/11/2016
Sophie, tu me ravis avec tes découvertes.
Écrit par : Julie | 18/11/2016
Quel plaisir pour moi, merci Julie
Écrit par : Sophie | 20/11/2016
Je ne connais pas tous ces auteurs, un autre monde!!!! Par contre je connais "bien" l'imprimeur, ce doit être un frère, un oncle ou le père de Firmin Didot qui faisait travailler ma petite grand mère Ernestine ( née en 1900) dans un petit coin perdu entre Nonancourt et Dreux au Mesnil sur l'Estrée. Imprimerie toujours là d'ailleurs mais rachetée par un grand groupe. Votre petit billet, voyez Sophie me permet de raconter ma mémère Titine aide typographe (peut être, je ne sais plus trop ce qu'elle faisait dans ce milieu très masculin) chez Firmin Didot avant 1918.
Écrit par : Marie Hatton | 19/11/2016
Marie j'adore votre commentaire, merci beaucoup
Écrit par : Sophie | 20/11/2016
Merci Marie, pour ce si émouvant souvenir.
Écrit par : Julie | 19/11/2016
Sophie nous fait découvrir ce que nous n'irions pas regarder...
Merci aussi à Marie de faire revivre un proche disparu,
Écrit par : jos | 20/11/2016
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