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28/08/2014

"L'éternité du figuier de Barbarie" (Mahmoud Darwich, 1941-2008)

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 photo: Louise

 

 

"- Où me mènes-tu père ?
- En direction du vent, mon enfant

A la sortie de la plaine où les soldats de Bonaparte édifièrent une butte
Pour épier les ombres sur les vieux remparts de Saint-Jean-D’Acre
Un père dit à son fils : N’aie pas peur
N’aie pas peur du sifflement des balles
Adhère à la tourbe et tu seras sauf. Nous survivrons
Gravirons une montagne au nord, et rentrerons
Lorsque les soldats reviendront à leurs parents au lointain

- Qui habitera notre maison après nous, père ?
- Elle restera telle que nous l’avons laissée mon enfant

Il palpa sa clé comme s’il palpait ses membres et s’apaisa
Franchissant une barrière de ronces, il dit
Souviens-toi mon fils. Ici, les Anglais crucifièrent ton père deux nuits durant sur les épines d’un figuier de Barbarie
Mais jamais ton père n’avoua. Tu grandiras
Et raconteras à ceux qui hériteront des fusils
Le dit du sang versé sur le fer

- Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?
- Que la maison reste animée, mon enfant. Car les maisons meurent quand partent leurs habitants

L’éternité ouvre ses portes de loin aux passants de la nuit
Les loups des landes aboient à une lune apeurée
Et un père dit à son fils
Sois fort comme ton grand-père
Grimpe à mes côtés la dernière colline des chênes
Et souviens-toi. Ici le janissaire est tombé de sa mule de guerre
Tiens bon avec moi et nous reviendrons chez nous

- Quand donc, mon père ?
- Dans un jour ou deux, mon fils

Derrière eux, un lendemain étourdi mâchait le vent dans les longues nuits hivernales
Et les hommes de Josué bin Noun édifiaient leur citadelle
Des pierres de leur maison
Haletants sur la route du Cana, il dit : Ici
Passa un jour Notre Seigneur. Ici
Il changea l’eau en vin puis parla longuement de l’amour
Souviens-toi des châteaux croisés
Anéantis par l’herbe d’avril, après le départ des soldats "
 
 779859.jpgdarwich.jpgDarwich-Couv_0.JPGAVT_Mahmoud-Darwich_6870.jpeg  
 
 

 

 

 

27/08/2014

Ca fait chiffon!

Photo-0331.jpgDonc le voilà: LE chef d'oeuvre ! Enfin, un bout car il y a pour l'instant 51 carrés, on ne les voit pas tous sur la photo.  Et il en faut grosso modo cent cinquante de plus. Bon, comme vous pouvez le voir, je n'ai pas mesuré les carrés, j'ai rajouté des petites bandes pour le plaisir et j'ai coupé les carrés au pif,  je n'ai pas le compas dans l'oeil. Je n'y tiens pas d'ailleurs.

Sabine qui est un ange, m'a dit que c'était du "crazy patchwork". Quand on fait n'importe comment . Que ça existe. Voyons voir. Attendez une minute, je vais de ce pas regarder sur internet. Ah oui, pardons d'avoir douté ma Sabine. Je croyais que tu disais ça par gentillesse d'ange. Mais ça existe en effet. C'est du patchwork avec des morceaux disparates de différentes tailles. Donc c'est sûr, il est crazy crazy crazy mon chef d'oeuvre!

Comme dirait Louise: "ça fait chiffon" !

Enfin, qu'importe, les artistes ne s'occupent pas de ce que pense le bas peuple!  Je continue, je persévère (coucou Jacques et même: couds-couds), c'est destiné à devenir un dessus de lit, et je pense que quand il sera fini, doublé, et posé sur notre lit, mon chéri prendra ses jambes à son cou ( couds-couds), je ne vois pas un homme dans ce truc !

 

Jacoppo Ligozzi (1550-1627)

23033-Fig_2.jpgMandragora-di-Jacopo-Ligozzi.jpgexpo_eloge_rarete_gd.jpgPaeonia officinalis.jpgFicus.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Si j'ai bien compris, beaucoup de ces planches sont à Florence à la galerie des Offices.