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25/08/2014

La barquette du perron

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Je suis rentrée

Photo-0308.jpgderrière une fenêtre près de la mercerie (essayez de ne pas voir mon téléphone dans le reflet!)

23/08/2014

Pendant la palme d'or, je dors

Hier soir j'ai vu la palme d'or: "Winter sleep" (qui ne veut pas dire "le slip d'Ophélie Winter"). C'est un film qui dure trois heures et quart. J'ai dormi au milieu. La palme dort. Bon. Mais j'étais réveillée avant et j'étais réveillée ensuite. Alors voilà. C'est un film sombre. On sombre. "Eblouissant" ont dit certains critiques. Non. Franchement non. Donc c'est l'histoire d'une sorte d'écrivain qui a été acteur de théâtre avant et qui tient une sorte d'hôtel troglodytique au fin fond de l'Anatolie (mais ça pourrait être en studio; pardon mais je n'ai pas senti le souffle de la steppe malgré les chevaux qui courent élégamment au galop pour faire sauvage (ou publicité pour Christian Dior- Christian dort). Ce type est plein aux as, mais j'ai mis du temps à le comprendre. Dans son hôtel troglodytique il a internet et un téléphone portable dont il se sert pour donner des ordres (excellent réseau en Anatolie). Je ne vous raconte pas tout. Disons qu'il a une soeur de son âge (60? 65?) dont au début on croit qu'elle est sa femme. Mais pas du tout, sa femme est beaucoup plus jeune et beaucoup plus jolie (mais je ne partirais pas en vacances avec elle). L'embêtant c'est qu'elle a quasiment la même expression pendant tout le film de petit oiseau blessé qui donne envie de la taper. Elle n'aime plus l'écrivain dont on devine qu'elle a dû exagérément l'adorer autrefois et le porter aux nues et elle s'emmerde comme un rat mort (moi aussi) dans cet hôtel où il ne se passe rien, et où j'aurais horreur de me retrouver. (légère resuçée de "Shining" avec la neige et tout ça) Les dialogues entre la soeur et le frère (les vérités bien senties qu'elle lui envoie dans la figure) font très Bergman. Mais Bergman turc, ce n'est pas de ma faute, ça me fait rire. L'action est à l'extérieur. Il y a quand même quelques scènes formidables avec les locataires. Génial l'iman et son frère. Mais les ficelles sont lourdes, lourdes. L'argent de la charité qui offense ceux à qui on le donne...Les femmes qui veulent être indépendantes et qui n'ont pas de métier (tiens, tiens)....Les intellectuels qui font la leçon à tout le monde et qui sont rien que des bourgeois arrogants, hypocrites et détestables...En fait toutes les scènes avec l'écrivain sont insupportables.

Ceylan, le réalisateur s'est inspiré a-t-il dit de plusieurs nouvelles de Tchekov. C'est son droit. Mais c'est bizarre. Pas du tout tchekovien. A mon avis. 

Et puis il y a cette très belle sonate pour piano de Schubert pendant tout le film. Tchekhov, Schubert...Sensation que le réalisateur pourrait être le personnage de l'écrivain. Quelque chose ne va pas, et je ne sais pas quoi. Ah j'oubliais il tue un lapin dans la neige aussi. Wow! La classe ! Quel chef d'oeuvre!