Bleu et vert: quatre jours en Bretagne

 

Les talus étaient pleins de fleurs, des pâquerettes en quantité folle, des tapis de pâquerettes, des petites clochettes violettes, roses, rouge framboise, blanches, des fleurs de trèfle mauves, des boutons d'or étincelants. Brest avait toujours ses immeubles aux couleurs bleues piquées de rouille, abimés par le sel de la mer et que j'aime tellement comme ça. La mer était - du côté du phare Minou- c'est le vrai nom ! - verte et transparente, magnifique.

Et Jos et Guy, hier après-midi, m'ont fait des cadeaux merveilleux: personne encore ne m'avait déterré de son jardin des hortensias, de la menthe poivrée, de l'oseille, des framboisiers, et du thym citronné, pour me les donner ! J'ai tout replanté ce soir sur le balcon, j'ai bien arrosé, je croise les doigts, je prie, pour qu'ils poussent ici sur ce bout de béton aussi bien que dans la terre bretonne de leur joli jardin. Leur terre accrochée aux racines est molle, riche, brune, presque glaiseuse. Admirables arums aussi dans leur jardin, des myosotis, des bordures de buis, et un énorme mais vraiment énorme camélia aux fleurs rouge-rose. Il y en a un aussi qui fleurit blanc, mais plus tôt dans la saison.

Jos n'osait plus me dire "tu" et me vouvoyait ! Je lui ai dit tout de suite que Julie l'embrassait très fort.

 

La maladie de montrer son tablier (retrouvé dans les brouillons)

 

A partir de 150 ans un olivier vieillit. Mais il semble qu'il en existe qui ont mille ans. Mille ans...Des oliviers qui ont connu l'empire byzantin? (retrouvé dans les brouillons)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ce matin sur une île grecque au large de la Turquie (par téléphone)