27/12/2014
Emile Bernard (1868-1941) : deux robes bleues
Une femme à Saint-Briac
et
Madeleine au bois d'amour
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26/12/2014
"Les deux anglaises et le continent"
22:13 | Lien permanent | Commentaires (4)
La petite théière et le sucrier presqu'aussi gros
Je vous montre ces deux objets tout mystérieux d'un passé que je ne connais pas. Ce sont des cadeaux de Noël et nous ne nous sommes pas encore beaucoup parlé, eux et moi. Je les laisse respirer. S'habituer à la maison. Et en plus déjà que je ne suis pas douée pour les mondanités mais là je suis trop enrhumée. Donc ça tombe bien, on causera plus tard. Mais quand même je vous les montre, ces saugrenus. Je les ai approchés de la fenêtre pour qu'ils voient un peu où on est. Ils voient ainsi la forêt marron et triste (café) et les blocs (vanille) des immeubles comme des bûches qui seraient dressées sur leur séant. Le ciel est presque blanc.
Pourquoi ma soeur me les a offert? Ils étaient dans un papier venant d'un antiquaire. Ce ne sont pas pourtant des pièces précieuses. La photo les avantage plutôt. J'aime bien la vaisselle, beaucoup même, mais je n'attache aucune importance à sa possession et tout est en bordel à la maison. En plus, tout disparait. Assiettes, verres, couverts. Est-il aussi utile de préciser que je ne me sers jamais d'un sucrier?
Plus je les regarde, avec leur liseré doré, plus je crois qu' ils me lèvent le coeur. Tous les deux ont quelque chose à me dire qui a à voir avec le malheur. La théière ne vaut pas mieux que le sucrier: ils sont tous les deux bien vivants, et déchirants.
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