18/11/2015
Comme du jus de chique
Je crois que soit vous ne m'avez pas du tout comprise, soit j'ai été claire comme du jus de chique, soit...soit..je ne sais pas moi, tant les bras m'en tombent.
Est-ce que j'ai vraiment besoin de dire que je ne suis pas le 9ème terroriste, que je ne doute pas de la réalité des attentats, que la douleur de ceux qui l'ont vécu ou en sont morts je la partage autant que vous tous, etc ?
Oui, visiblement et ça me fait quand même drôle, d'être en train de me justifier. Je le fais dans ces quelques lignes car je suis un peu abasourdie. Allez, je pourrais même dire que je me sens injuriée, mais bon, à votre guise !
Allez, je vous laisse, je vais chanter la marseillaise dans ma douche.
06:02 | Lien permanent | Commentaires (3)
17/11/2015
L'âne qui joue de la lyre
A Aulnay, comme ici sur la photo, ou à Saint- Nectaire, Poitiers ou Brioude, je n'ai pas vu hélas l'âne musicien. Nous sommes descendus de la voiture, nous avons marché sous les cyprès, et nous sommes entrés -c'était l'été- dans la fraîcheur de cette sublime église où tu voulais absolument aller. Je me suis aujourd'hui soudain très bien souvenue de ce moment qui date d'à peu près trente cinq ans. Je m'en suis souvenue sans raison. Ou sans raison que je perçoive.
22:08 | Lien permanent | Commentaires (4)
Pas de puces, les zatenta.
Il y avait moins de monde hier dans le train et moins dans le métro. Et pas de puces. En effet à la station où je descends porte de Montreuil, le lundi, chaque lundi, il y a les puces. Hier, pas de puces. Les marchés sont interdits. C'est le plus étrange, que l'agitation du lundi soit absente. Beaucoup moins de monde aussi devant les grands magasins le soir quand je reviens. Et pas l'ombre d'un touriste japonais. Elles sont nombreuses d'habitude les jeunes femmes japonaises qui photographient les vitrines de noël. Le Printemps est quasi vide. A Saint-Lazare, je ne vois guère de différence: de très jeunes militaires patrouillent, comme c'est le cas depuis janvier dernier, ils semblent avoir entre quinze et vingt ans, et s'ennuyer à cent sous de l'heure. Ils sont toujours tous très blancs et blonds.
La une, stupide, de Libération: "Génération Bataclan"...
Dans la rue, au travail, tout le monde parle des zatenta. Pas de fébrilité. De l'inquiètude. Des pour la "guerre". D'autres non. Des incompréhensions. De la lassitude. Beaucoup de rancoeur contre le gouvernement. Beaucoup d"évocations du rôle de l'Arabie Saoudite, du Quatar, de l'argent, des ventes d'armes. Un mot qui revient: hypocrisie. Villepin et Mélenchon en filigrane, les seuls n'appelant pas à la guerre dans cette folle impasse guerrière. Poutine ennemi...Poutine ami...
La solitude de chacun. Entendu plusieurs fois: "J'ai pas envie de mourir, moi". Et puis à bien écouter, il y aurait eu 5000 morts si on compte tous ceux qui se vantent de connaitre le "fils du frère d'un copain d'un ami qui est mort et c'est horrible on aurait pu être là-bas", c'est dingue comme tout le monde connait quelqu'un qui connait quelqu'un qui est mort ou qui y était, ce besoin de se sentir important.
Bref, la minute de silence, qui aurait peut-être dû durer une journée.
06:27 | Lien permanent | Commentaires (5)