03/01/2014
Jimmy est arrivé !
A 18h 22, Jimmy qui avait embarqué à Brest dans un train à grande vitesse, a mis le pied à la gare Montparnasse, où affolé par la foule il s'est acheté le premier ticket de métro de sa vie. On ne resquille pas la première fois qu'on vient à Paris.
Ligne 13. Saint-Lazare. Train de banlieue. Moi dans la nuit noire et le vent chaud (oui, le vent était chaud aujourd'hui ! C'est encore la faute des 35 heures ça !)) je suis sur le quai de la gare à 19h25 pétantes. Moi aussi c'est la première fois. Que j'attends un chat à la gare. 19h28: le train arrive dans la nuit, Jimmy est là, son petit museau roux et blanc est très étonné. J'ai 12 ans, j'accueille mon correspondant anglais.
Bien sûr Absinthe est juste derrière la porte de l'appartement quand nous l'ouvrons. " Absinthe voilà Jimmy, tu n'es pas obligée de l'aimer" (C'est un peu nous les Françoise Dolto des chats). Absinthe est circonspecte.
Jimmy court ventre à terre se réfugier sous le lit de Vladi dont il ne bouge plus. Absinthe fait des petits bruits de plus en plus hostiles, des pschttt, pschttt, pschttt. On ferme la porte de la chambre de Vladi pour qu'elle ne l'embête pas. Il lui faut reprendre ses esprits. C'est comme si nous on avait fait Paris- Pékin enfermés dans une cage. Louise a dit "Il a une tête de victime". En fait il est super gros. Je ne me vois pas le prendre pour l'instant dans les bras. Absinthe est toute fine à côté. J'espère qu'elle ne va pas être trop peste avec lui.
J'avais accroché sur la porte d'entrée du côté du palier un mot " Bienvenue Jimmy" écrit en gros au feutre.
Tout à l'heure Vladi est passé. Il est entré. Il a dit "Ils savent pas lire".
Moi pas fute fute: "Quoi?"
Vladi: "Les chats. Ils savent pas lire".
22:35 | Lien permanent | Commentaires (10)
02/01/2014
"Are you experienced ?"
Bon, alors je vous préviens: demain, événement considérable ! Demain soir un nouveau chat arrive à la maison. Il s'appelle... Jimmy et c'est un des quatre chats d'une dame pétillante et si aimée et qu' hélas nous ne verrons plus, mais on ne l'oubliera jamais, et bref, on s'est partagé ses 4 chats ! ça nous a occupés pendant les bigorneaux du réveillon à Brest (oui, dans la famille loufoque il y a des bigorneaux au réveillon et aussi des paquets de haribo sur la table)
Pour l'instant Absinthe n'est pas au courant. Je ne sais pas comment lui dire. Jimmy a 6 ans, il est roux et blanc et breton (sans bonnet rouge). Bon, comme il est castré, il ne pourra pas faire d'enfant-chat à Absinthe. Comment ça va se passer? Ouh la la... Je ne savais pas non plus comment l'annoncer à Louise. Mais elle est enchantée! Elle a prévenu l'ensemble de ses connaissances (nombreuses). Cf. ci-dessus.
Misère!
Bon je vous tiens au courant. Dernière soirée calme je pense, avant un moment. Absinthe dort sur le radiateur. Ignorante du tour de cochon ou du miracle ? qui va lui tomber dessus dans vingt-quatre heures. !
21:24 | Lien permanent | Commentaires (11)
01/01/2014
Ils diront quoi ?
Ils diront quoi les archéologues du futur s'ils retrouvent une trace du mur de cette crêperie (fermée ce jour-là, grrr!) un peu à l'écart de Plougastel?
Ils diront peut-être que c'était un édifice religieux, que cette femme était une sainte renommée, ils confondront le XVIIIème siècle et le XXIème comme nous confondons sans vergogne le XIIème et le XVème, ils parleront de cette tradition qui consistait à placer sur chaque maison des ronds en porcelaine représentant le soleil, et en note de bas de page ajouteront dans leurs thèses érudites qu'il semble qu'autrefois un fruit rouge existait, s'appelait "fraise" et qu'on en faisait même des "confitures", des confitures sacrées bien sûr ! Des confrères plus novateurs batailleraient contre cette idée: non, ces confitures n'étaient pas sacrées et ces édifices étaient simplement des endroits où on pouvait entrer (si c'était ouvert ! Re-grrr!) et manger des crêpes. La controverse fera rage.
Bien sûr n'existeront plus, ni les fraises, ni la confiture, ni les assiettes.
Et les contemporains des archéologues penseront avec nostalgie à cette époque où on devait être tellement heureux.
C'est la nôtre !
22:25 | Lien permanent | Commentaires (4)