Toutes maboules dans cette famille

 

 

Notre agent a rapporté de son escale à Kiev de quoi nous coiffer à ravir pour le déjeuner de Noël (chez l'agent). Ici ma nièce et ma petite-nièce. C'est nous les Pussy Riot.

Scandaleux !Les portiques ne leur suffisent pas! Des bonnets rouges, jaunes, bleus, et verts, appellent maintenant l'Etat à démonter les horloges (Merci Madeleine !).

 

Madeleine du blog Si tu veux (jouer) exquise et poilante marchande de jouets au 63 galerie Vivienne à Paris, a proposé il y a quelques jours dans un de ses derniers billets, d'envoyer à toux ceux qui le demandaient, des petits nains sciant pour décorer les bûches. Moi vous me connaissez j'ai battu des mains et j'ai pas molli, j'ai envoyé un mail à Madeleine en lui indiquant mon adresse et en criant "Moi aussi moi aussi", et donc voilà, les zigotos sont arrivés et comme vous pouvez voir, ils font les cons en attendant la bûche. J'adore ça !

Merci Madeleine (Une bestiole genre daim, euh non, cerf, les accompagne, assez timide, très gendre idéal, ça leur sert de couverture, parce que eux, croyez-moi, c'est des sacrés cocos !)

 

Noël à l'Elysée décembre 1961

Essayons de ne pas tout le temps dire "C'était mieux avant". D'ailleurs je ne le pense pas. Mais là...Quand même. Ce que j'aime par dessus-tout dans cette photo c'est la décoration de la table. Pas de chichi. Pas de babioles. Pas de complication, de sophistication,de choses inutiles. Juste la beauté de simples branches de sapin posées sur les nappes blanches. C'est très beau, non?

On ne ferait jamais ça aujourd'hui. on aurait l'impression qu'il "manque quelque chose", que "ce n'est pas fini".

Mais c'est tout à fait fini et tout à fait bien. Car +, ça étouffe et ça nous tue.

Et puis la tête des enfants. Pas une lueur d'arrogance ou de lassitude dans ces yeux-là. Des enfants un peu intimidés, qui ne considèrent pas que les choses leur sont dues. Le mouvement de la main protectrice de la grande soeur est très beau.

J'aime le col balnc de la dame à droite d'Yvonne de Gaulle. J'aime les permanentes bouclées qui forment comme des chapeaux, stricts et doux, qui entourent les visages.

J'aime l'air maternel sans souci de séduction de ces trois femmes. J'aime la bonté qui se lit sur leurs visages. Et la bonté aujourd'hui c'est rare qu'on la voie sur une photo.

J'aime que ces trois femmes ne soient pas du tout en représentation.

Et j'adore que les enfants n'aient pas de couverts et qu'il soit prévu qu'ils mangent avec les mains.

Et attendez ! j'aime  aussi beaucoup la matière des vêtements des trois femmes, une matière qui semble douce. Leur douceur à toutes les trois.

Et sur cette photo personne ne regarde l'objectif, personne ne s'en soucie, c'est une photo extraordinairement belle, lumineuse.

Où les enfants sont des enfants et les grandes personnes des grandes personnes et les femmes des femmes.