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04/11/2013

Les fleurs du 3 novembre !

IMG_0991.JPGphoto de Louise

 

Hier après-midi nous sommes sorties Louise et moi avec un panier, et des ciseaux dans le panier, en quête de quelques fleurs à trouver dans le coin du pâté de maisons .

Il y avait du soleil, il était deux heures, les rues étaient désertes et les jardins aussi. Louise m'a pris par la main. Elle m'a parlé de choses confidentielles -d'amour quoi- et en même temps que je l'écoutais et lui répondais, je pensais à toutes les fois où j'ai été amoureuse et inquiète et triste ou gaie en amour, et à quel point on ne voit plus les choses pareilles quand on n'a plus dix-huit ans. Et à quel point aussi on se souvient toujours de ses dix-huit ans, de ses vingt huit ans, de ses trente huit ans, de ses quarante huit ans,de  ses cinquante huit ans ! A quel point l'amour bouge et ne bouge pas au fil des années pour les coeurs d'artichaud. Et comme c'est agréable à cinquante neuf ans de trouver tous les hommes séduisants, les jeunes, les un peu moins jeunes, les un peu vieux, les vieux, les très vieux. Ô Louise qui les trouve trop vieux à 20 ans ! N'est-ce pas adorable?

Et donc nous avons trouvé d'abord des petites roses rouges par terre, dans une haie coupée, et donc sur le trottoir couchée, délaissées comme de la mauvaise herbe, et aussi cette rose rose magnifique et qui sent si bon, presque bientôt fanée, puis les espèces de marguerites jaunes qui poussaient bien hautes et droites dans l'automne, puis une marguerite blanche que j'ai volée devant la pharmacie, et ces fleurs bleues inconnues au pied d'une palissade, et cette petite capucine, cette capucine qui passait sa tête comme un chaton par le trou d'un grillage...

Et ainsi ce petit bouquet flamboyant s'est posé dans l'étagère.  métaphore d'amours. Comme si cette promenade avec Louise avait été comme ma vie avec les différents hommes aimés. Amour flamboyant, changeant, -des fois larmoyant, consternant !-  constant, occupant, amusant, palpitant.

03/11/2013

7 couvertures des Arts ménagers

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Tombée ce midi d'une boîte à gâteaux: Lucie Delarue Mardrus (1874-1945)

01.jpgComment ça se fait ? Je ne sais pas. Elle devait épouser Philippe Pétain. Ses parents n'ont pas voulu.  Comme quoi les parents n'ont pas toujours tort. Finalement à 26 ans, en 1900,  elle se marie avec Jean-Charles Mardrus un orientaliste célèbre pour avoir traduit les Mille et une nuits et qui l'appelle "Princesse amande".

Née à Honfleur, elle est à son époque extraordinairement célèbre, comme Colette dont elle est l'exacte contemporaine, -on a du mal à l'imaginer,  elle est aujourd'hui complètement oubliée- .

Elle divorce de Mardrus et va ensuite de femmes en femmes (j'adore cette phrase!), vivant à un moment un grand amour avec la délicieusement volage Nathalie Barney. (en-dessous) qui disait qu'elle "aimait trop les commencements"....

Il semble qu'elle a écrit (la princesse amande) une cinquantaine de romans, des articles, des récits de voyage, des biographies, une pièce de théâtre, qu'elle ait dessiné, sculpté, joué aux échecs...et écrit de la poésie.

C'est d'une boîte à gâteaux qu'elle est tombée ce midi. Dans le carton des éclairs au café, un poème d'elle, appelé Le printemps que j'ai été la seule à trouver charmant ("très con, neuneu" ont dit les autres convives) était écrit à l'intérieur du couvercle. C'est comme ça que j'ai aujourd'hui appris l' existence de Lucie Delarue Mardrus,  tombée dans l'oubli, et ressurgie dans un carton à pâtisseries.

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