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08/02/2013

Le mystère de la maison en face de l'arrêt de bus

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Comme j'attends le bus, je regarde longuement la maison qui est juste en face. Sa haie. Son toit pointu, ses trois fenêtres. Une fenêtre est allumée, une autre sombre, et l'autre ouverte (peut-être celle des toilettes, quelqu'un l'a ouverte en sortant pour aérer l'odeur de son caca?) Car il fait froid et il va pleuvoir. Le ciel est magnifique. On ne le voit pas sur la photo mais à gauche il y a un beau bouquet de bouleaux. J'attends dans le froid.  Combien de temps me reste-t-il à vivre? La mort et son mystère, comme la maison.

 

 

 

Un homme avec un chapeau blanc et un tee-shirt noir et un homme avec des cheveux blancs et une chemise noire

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Denis Hopper



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Antonioni et sa femme



 

07/02/2013

Les femmes de militaires qui habitaient à Moscou

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La scène se passe hier matin au comptoir de Paul. Elles sont trois, assises sur des tabourets de bar à ma droite. Je ne vois pas celle qui parle le plus fort. Elles parlent toutes très fort et très vite, elles se coupent la parole et rient beaucoup. J'entends tout à 98%.

- Ils épousent tous des infirmières

- Pas ma fille, elle est pharmacienne

- Mais si. Parce qu'ils sont vite indépendants alors ils ont un peu d'argent ils peuvent se marier

- Alors ma fille c'est une exception

- Voilà. Des infirmières.

- Remarque des pharmaciennes c'est pareil.

- Ah non.

- Et nous on est pas pharmaciennes !!!

- Ah non, pas nous (elles rient très fort)

- Mais on les a épousés

- A Moscou on était... (là je n'ai pas entendu)

- C'est pour ça qu'on jouait aux cartes

- Ah moi je dé-tes-te jouer aux cartes

- Pas possible, moi j'adore

- J'adore

- J'adore

- Mon mari a horreur de ça

- C'est que je suis nu-lle.

- Mon mari est très fort, il est très matheux

- Le mien aussi

- Il a beaucoup de rigueur

- Souvent les musiciens sont très matheux

- Alors mon mari est très fort aux cartes

- A Moscou on jouait tous au bridge

- Ah mais nulle, pas un peu mais nulle je suis nulle, je n'aime pas les jeux collectifs

- Oh j'adore

- J'adore aussi

- Les jeux collectifs, tous, tous les jeux collectifs

- Moi j'aime pas jouer avec les autres

- Non?! Moi tous les jeux

- Même pas le ballon prisonnier?

- Ah le ballon prisonnier, j'adore, je joue tous les étés avec mes neveux

- Mais mon mari il est très bon, il est très brillant, c'est un matheux alors ça lui pose pas de problème

- Souvent les militaires sont matheux

- C'est sûr il faut de la rigueur

- Nos maris sont matheux il faut le dire

- Mais même au bridge? Vous ne jouez pas au bridge?

- J'ai trop à faire, je travaille 3 matins

- Oui c'est vrai, elle travaille trois matins

- A la pastorale on y jouait au ballon prisonnier, je m'amuse, oui, à 50 ans je m'amuse comme quand j'avais quinze ans, alors là je comprends pas qu'on aime pas les jeux collectifs

- Et puis  j'ai des enfants à la maison

- Ah c'est vrai c'est pas pareil

- Et une vieille mère c'est pour ça que Guaino il m'a touchée vous avez vu?

- Oui oui, il a dit qu'il avait été élevé par sa mère et sa grand-mère

- Non non il n'est pas d'ici mais il est bien il est bien

- Parce que la Koscusko Morizet je la déteste, oui je la dé-tes-te

- Moi aussi

- Moi aussi

- Elle est horrible

- Non mais Fillon il n'est pas courageux

- A Moscou...(là je n'entends pas)

- Elle dit qu'elle s'abstiendra, je la déteste

- Non mais, ils pensent pas aux enfants, elle pense aux enfants Kosciusko?

- Oui les hommes sont des connards, regardez mon frère

- Il est militaire?

- Il était en Algérie

- Ah! Mon mari aussi!

- il s'appelle comment?

- Ah mais je vous le dirai pas!

- Mais mon mari, je me disais, mon mari l'a peut-être connu?

- Bon mais c'est un connard

- C'est vrai qu'il y a des connards

- J'ai de la chance que ma fille n'ait pas épousé un connard

- Mon frère il a quitté sa femme et il s'en fout des enfants

- Mais il a quel âge?

- Oh il a 62 maintenant, ah ah à force il a 62 ce connard

- Mais le Père disait pour la manif...

- Oh la manif! Vous y êtes allées?

- Bien sûr

- Bien sûr et puis on a prié

- Il a quitté sa femme parce qu'elle dépensait trop d'argent

- Ah bon?

- Ah bon?

- Alors là il est là comme un con, il vit sa vie, tranquille, égoïste, très égoïste

- ils sont très égoïstes

- Oh ils ont des qualités aussi, moi mon mari...

- Oui mais il s'en fout mon frère de ses enfants et sa femme aussi, il vit sa vie, elle vit sa vie

- Ils ne sont plus ensemble?

- Il l'a quittée je vous dis. Mais elle l'a pas volée.

- Ah ah ah c'est le cas de le dire

- Ah ah ah vous êtes impayable !

- Hi hi hi trop drôle

- Vous rigolez mais les hommes c'est tous des GROS CONNARDS

- Oui ils ont rien compris au mariage

- Alors votre frère est un connard, il l'a toujours été?

- Toujours! Au demeurant un garçon extrêmement brillant. Tous les hommes sont brillants dans la famille.

- Oui Guaino il est très bien, après la messe il nous a expliqué sa vie, il a parlé simplement

- Il se met à la portée de tous

- A Moscou...(je n'entends pas et ne sais toujours pas ce qu'elles faisaient à Moscou sans se connaître)

- De toute façon mon frère a un nom très basique, c'est mon nom, très commun

- Oh moi aussi j'ai le nomde tout lemonde

- Ah bon? Moi aussi moi c'est Duclos et vous?

- Moi c'est Rivoi ça veut dire le terrier

- On en apprend des choses! C'est vrai qu'on en apprend avec nos époux

- Je crois que nous les femmes de militaires forcément on apprend beaucoup de choses

- Oui mais...il y a des inconvénients...les déplacements

- Et les déménagements...A Moscou...

- Enfin bon c'est tous des connards,le plaisir, le plaisir voilà

- Moi c'est Dupont

- Oh non?! pas possible! oh oui c'est très commun! C'est pire que Duclos:

- Remarquez ça devait être des particules autrefois...Du Clos...Du Pont...

- Mais pas moi, pas Rivoi

- Ah non, pas vous! Nous deux oui! Ah ah ah

- Ah ah ah

- Ah ah ah

 

 

Et là j'ai pris le bus.