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29/12/2012

4 Vierges au manteau noir

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Botticelli

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mantegna

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Raphaël

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                        Bellini                                                      

1455  giovanni bellini  la vierge et l enfant  peinture sur bois  50 x 32 cm  pavie.jpg

Vierges sans voile

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J'aime aussi les Vierges non voilées. Avec un chapeau comme celle de Zurbaran, dans un billet précédent, ou celle-ci, de Michel Sittow (1469-1525)

Celle-ci (en-dessous) d'Adrien Isenbrandt (1480_1551) n'a ni voile ni chapeau ni rien, ses cheveux ne sont pas couverts. (elle semble chercher où elle a pu le faire tomber. Son voile. Non, elle regarde ce fruit mystérieux. (Bah...une pomme?) J'adore comment l'Enfant la tient par la barbichette.)

 

Adriaen_Isenbrant_groeninge.jpg

 

Il arrive aussi qu'elle ait une auréole (ici une sorte de grand dessous de plat en osier). C'est un tableau de Robert Campin (1378-1444). Jésus y a les jambes maigres comme les vrais bébés qui viennent de naître, et un air un peu cabot.

 

Robert-Campin_The-Virgin-and-Child-in-an-Interior-1440.jpg

 

...jambes de vrai nouveau-né donc, ce qui n'est pas le cas des cuisses dodues de l'Enfant endormi de Jacques Blanchard, ce peintre français né en 1600 et mort en 1638 (ce tableau est parait-il au musée de Clermont- Ferrand). Encore une Vierge aux cheveux nus.Très très belle. (j'aime tellement les Vierges habillées en rouge. J'aime le rouge.) Mais à bien regarder je crois qu'il y a une aérienne et délicate auréole au-dessus de sa tête.

 

 

Jacques_Blanchard_Vierge_a_l_Enfant_huile_sur_toile.jpg

 

 

Elle est d'ailleurs en rouge pour son mariage, peint par Raphaël:

Raffaello_-_Spozalizio_-_Web_Gallery_of_Art.jpg

 

Et en rouge en-dessous aussi (c'est un tableau de Max Ernst que j'ai déjà montré, mais je ne peux pas m'en lasser, et je remarque pour la1ere fois son auréole)

 

Max-Ernst-La-Vierge-Marie-donnant-une-fessee-a-l-enfant-Jesus.jpg

 

 

 

 

 

Payer de sa personne

maximilien-luce-peintre-neo-impressionniste-e-L-1.jpeg

Maximilien Luce

 

 

Je vais dire "je". Je ne vais pas dire "elle" quand même, alors que c'est moi! Je dis je. A un moment dans ma vie au travail j'ai dû m'exposer. Je n'avais plus d'employeur. J'avais choisi que ça soit moi. Donc tout dépendait de moi. Il fallait convaincre des gens de me payer pour ce que je faisais. C'est moi qui fixais les prix, qui établissais les factures, qui réclamaient les règlements, c'était à la fois ennivrant et angoissant. Le premier (gros, je m'en souviens) chèque que j'ai touché, m'a transportée. Je ne le devais qu'à moi. Et en plus pour un travail qui m'avait demandé un peu de préparation mais qui ensuite avait été charmant: parler deux heures. (Bill Clinton, c'est moi). je dis charmant parce que c'était dans un endroit ravissant dont j'ai oublié le nom, à trente kilomètres de Marseille, peut-être que Fanfan saurait, dans un restaurant où nous avions mangé délicieusement sous une treille. J'étais venue en avion le matin, et comme j'avais une sinusite du feu de Dieu, chose qui ne m'était jamais arrivée et ne m'est jamais re-arrivée depuis, le médecin m'avait la veille donné de la cortisone à haute dose, c'est à dire en une seule dose, et j'étais complètement euphorique et déchaînée (et j'avais été un peu hors des clous d'ailleurs!).

Tout n'a pas ensuite été aussi merveilleux et je le savais mais ce jour-là j'avais trouvé si bon de ne plus avoir que moi comme patron (en même temps je divorcais, bref, viva la libertad!).

Bon tout ça pour dire que j'ai vraiment dû compter sur moi, moi qui comptais comme un pied. (Je pourrais en écrire des choses  sur toutes les erreurs qu'il ne faut pas faire quand on monte son entreprise mais ça me bassinerait trop de devoir revivre ça en l'écrivant!)

Et puis comme tous les gens à leur compte, au bout d'un certain temps les taxes diverses et variées me sont dégringolé dessus,la rigueur nécessaire aussi pour répondre aux obligations administratives, j'étais en retard pour payer la TVA trimestrielle, j'avais des pénalités terribles à payer, enfn tous ces tracas d'une grande banalité. L'angoisse me bloquait le dos et quand je ne pouvais pas travailler non seulement je ne gagnais pas d'argent mais je perdais des contrats, et perdais aussi la confiance des clients qui forcément disaient à leurs copains que je n'étais pas fiable, que je pouvais avoir le dos bloqué du jour au lendemain et leur faire faux-bond, ce qui m'était arrivé une fois cruciale un lundi matin, laissant en plan vingt personnes, un truc horrible.

Retourner au travail salarié est devenu alors mon rêve et après plusieurs péripéties, j'y suis retournée. Là, me fondre dans l'obscurité a été un délice. Recevoir ma paie chaque mois, le nirvana. Ne plus avoir à convaincre, me battre, séduire, courir par monts et par vaux, ne plus avoir en un mot à payer de ma personne. Juste un peu. Pas une montagne.

Au-delà des contingences (mon travail est loin et autres points laissant à désirer) voilà ce que je veux dire, le salariat est une prison mais bien dorée, le mariage aussi, et tous les liens qui permettent de n'avoir qu'à râler contre. Oui je sais, vous ne pensiez pas que je finirais comme ça ce billet. Travail, famille, patrie, nous tiennent en joue de notre plein gré.