06/04/2015
Du pot de primevères du balcon à "Pomme d'anis (ou l'histoire d'une jeune fille infirme)"
En cherchant ce matin des trucs sur les primevères, je tombe sur "Le deuil des primevères" de Francis Jammes, paru en 1901 puis sur "Pomme d'anis", et j'apprends que Mallarmé l'a encouragé, qu'il a voyagé avec Gide, qu'il était ami avec Claudel, que Rainer Maria Rilke et Kafka l'aimaient. Moi qui croyais qu'il était juste parolier de Georges Brassens et posait pour des espadrilles...me voilà bien étonnée et enchantée.
10:06 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Je crois bien qu'il a écrit un poème à propos des ânes. Je l'ai beaucoup aimé quand j'étais ado, j'avais lu "le vase brisé", mais notre prof de français trouvait que ce n'était pas un "grand" poète.
Écrit par : Julie | 07/04/2015
Pffff, les profs de français !
Écrit par : Sophie | 09/04/2015
à julie : le vase brisé, c'est de sully prudhomme !
à sophie : c'est dans "le deuil des primevères" qu'il y a la "prière pour aller au paradis avec les ânes" ?
Écrit par : fred | 08/04/2015
Je suis rouge de honte !!!!!! ma seule excuse, mon prof n'aimait ni l'un ni l'autre.
Écrit par : Julie | 09/04/2015
Fred, oui, il y a plein de "prières", c'est beau
Écrit par : Sophie | 09/04/2015
De sully prudhomme j'aime le poème "la valse":
Dans un flot de gaze et de soie,
Couples pâles, silencieux,
Ils tournent, et le parquet ploie,
Et vers le lustre qui flamboie
S'égarent demi-clos leurs yeux.
Je pense aux vieux rochers que j'ai vus en Bretagne,
Où la houle s'engouffre et tourne, jour et nuit,
Du même tournoîment que toujours accompagne
Le même bruit.
La valse molle cache en elle
Un languissant aveu d'amour.
L'âme y glisse en levant son aile :
C'est comme une fuite éternelle,
C'est comme un éternel retour.
Je pense aux vieux rochers que j'ai vus en Bretagne,
Où la houle s'engouffre et tourne, jour et nuit,
Du même tournoîment que toujours accompagne
Le même bruit.
Le jeune homme sent sa jeunesse,
Et la vierge dit : " Si j'aimais ? "
Et leurs lèvres se font sans cesse
La douce et fuyante promesse
D'un baiser qui ne vient jamais.
Je pense aux vieux rochers que j'ai vus en Bretagne,
Où la houle s'engouffre et tourne, jour et nuit,
Du même tournoîment que toujours accompagne
Le même bruit.
L'orchestre est las, les valses meurent,
Les flambeaux pâles ont décru,
Les miroirs se troublent et pleurent.
Les ténèbres seules demeurent,
Tous les couples ont disparu.
Je pense aux vieux rochers que j'ai vus en Bretagne,
Où la houle s'engouffre et tourne, jour et nuit,
Du même tournoîment que toujours accompagne
Le même bruit.
Écrit par : fred | 09/04/2015
Moi aussi, j'aime bien ce poème, je ne le connaissais pas. En le lisant, je vois un endroit à Belle Ile.
Écrit par : Julie | 10/04/2015
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