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31/05/2014

Le plus frais des Malade Imaginaire

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J'ai vu hier à 18h30 un Malade imaginaire ultra-charmant et intéressant, joué par des élèves des sixième et de cinquième, des enfants.

La première chose c'est que les dix personnages -le malade Argan, Toinette, Cléante, Bérade, Angélique, Béline, etc.  - sont joués tour à tour par des enfants différents car étant 17 dans l'atelier théâtre, il fallait absolument que chacun à un moment joue. L'autre raison de ce partage des rôles c'est qu'aucun enfant ne pouvait apprendre des rôles trop longs ! De cette difficulté, 17 acteurs pour 10 personnages, jaillit quelque chose d'imprévu et doublement génial: ils ne sont pas le rôle, ils n'incarnent pas untel ou untel, ils sont, chacun est, à lui tout seul, toute la pièce, chacun est Le Malade imaginaire. Chaque enfant est la pièce toute entière ! Et double coup de génie ils sont en même temps vraiment une troupe, il n'y a pas de "vedette" dans la pièce, ils se renvoient la balle en permanence, c'est d'une fraîcheur incroyable.

Bon. En plus, pour des raisons de commodité, ils changent de costume sur scène et on voit donc le changement se faire sous nos yeux, une robe de chambre, un bonnet de malade qu'on enlève, qu'on passe à l'autre et qu'on remet sur sa tête, qu'on enfonce profondément, -parfois le bonnet est oublié dans les coulisses, alors le metteur en scène qui est le prof, lance le bonnet et ce bonnet que les enfants attrapent comme une balle, c'est vraiment le jeu, là à l'oeuvre devant nous. On a envie d'être sur scène avec eux et d'attraper le bonnet !

L'autre chose c'est qu'ils n'ont pas du tout le trac, ils s'en fichent complétement du public ! Du coup on n'entend pas tout, tout, tout. Mais peu importe! Ils jouent comme s'ils étaient seuls, ils s'amusent vraiment à jouer le Malade imaginaire. Ils ne veulent pas être admirés, parader, impressionner, ils ne se la pètent pas quoi ! Ils jouent et ils s'amusent trop. Il faut voir ces malades imaginaires de onze ans, de douze ans, éclatants de santé, -vraiment des malades très imaginaires !-  jouer les morts dans la scène où Toinette pour qu' Argan voie la réaction de sa femme puis de sa fille si elles pensaient qu'il est mort. Ils s'arrêtent en plein vol, roulent des yeux, hop ils sont morts et c'est tordant !

Ils savent leur texte, ils se déplacent avec vivacité, ils se prennent les pieds dans une vieille bassine en fer blanc, ils envoient valser les accessoires dans le décor avec une énergie merveilleuse, ils  ont juste oublié que s'ils parlaient un peu plus fort on entendrait tout ! et quand une ou deux fois  surgit un trou de mémoire, ce n'est pas la panique, ils ne sont pas hystériques, ils se regardent et l'un souffle à l'autre, ou alors à un moment s'avance sur scène improvisant complétement, un des acteurs -tiens ça y est ils se rappellent qu'on est là !- qui s'approche et nous dit d'une voix forte: "Et bien voilà! Je suis là avec ce mort vivant (en montrant Argan qui fait semblant d'être mort !), avec celle-là qui ne sait pas son texte (Toinette soudain muette), et moi qui ne sais pas quoi vous dire!" En effet on ne saurait mieux dire ! Et d ans cette adresse au public on a l'impression de voir tout d'un coup Molière lui-même, Molière  chef de troupe, vivant, là, qui nous parle, c'est drôle et émouvant, elle est incroyable la simplicité de ces enfants.

La pièce a été découpée par le professeur mais ce n'est pas gênant du tout, c'est le plaisir du théâtre qui nous est donné, la pièce est toujours aussi drôle (Toinette déguisée en médecin qui propose à Argan de se faire couper un bras puis crever un oeil !) et la scène du poumon," le poumon vous dis-je",  est jouée comme si c'était la première fois qu'elle était jouée.

Et c'est vrai, c'est la première fois qu'ils la jouent!

Tous ces enfants, quelle splendeur, merveille du texte appris, du jeu des répliques, du jeu, de Molière. Tous ces galopins, pas amers, pas aigris, pas rabat-joie !

Et le prof qui me dit ensuite :" Il y en a qui jouent bien, d'autres pas terrible, mais ce qui comptait c'était que tous jouent, qu'ils jouent ensemble, comme ils sont".

Ce prof est un type pur. Je le savais !

 

Haut, haut, par la fenêtre de la cuisine

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30/05/2014

Euh...oui? Euh...non?

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Moi ce que j'aime, c'est ne pas réfléchir. Et aussi, saisir le moment où j'ai envie d'une robe, car ça ne m'arrive pas si souvent. D'une part parce que je n'ai pas le temps, pas trop d'argent, et que je déteste  depuis toujours aller dans les boutiques. Ce n'est pas moi la reine du shopping. Et puis parce que fondamentalement je m'en contrefous. Aussi de temps en temps quand une pulsion me prend à la vue de quelque chose, hop, je fais comme l'UMP sur les économies de ses adhérents, je fonds sur ma proie, j'attrape la chose, c'est gai, les soucis partent en courant, et je me dirige vers la caisse rapido presto pour ne pas changer d'idée.

Donc je vois cette robe au monoprix. Elle fait partie d'une collection capsule. Vous savez ce que c'est? Nan? vous voulez savoir ? Oui? C'est une collection en tirage très limité et créée par des créateurs (pouet pouet) inhabituels. Ici c'est une artiste (repouet pouet) brésilienne (à cause du fouououououte !). Le haut c'est une débardeur noir. La jupe c'est ce tissu improbable avec des visages dessus, le tissu à se retrouver avec une tête sur les fesses, ou une tête sur chaque fesse, et qui clignent des yeux gracieusement quand on marche.

Moi je dis, impossible de ronchonner avec cette robe. D'où: bonne robe !