Dans le chaos (comme dirait Asensio)

 

 

Dans le chaos granitique (des rochers énormes superposés on ne sait pas par quel artiste de land-art, sans doute le gars qui s'appelle Dieu, un gars gonflé, -franchement- donnez moi des rochers- je pourrais faire pareil- ils se foutent du monde ces artistes) un jardin exotique a été créé, et c'est une merveilleuse folie à pic au-dessus de la mer que ces arbres inconnus et ces fleurs géantes et mystérieuses.

On passe sous des ramages accueillants et il y a là une touffeur humide qui transporte, des feuilles immenses luxuriantes (allez, c'était le moment de placer "luxuriant"), une cascade, une mare parfaitement verdâtre aux tortues, avec des tortues qui s'embrassent dans l'eau, puis on monte sur le chaos granitique (il y a un étroit escalier, mais bien sûr je suis montée à mains nues) et de là on voit toute la baie et tous ses gris (il crachinait hier matin), c'est beau à couper le souffle, et au fond il y a le bateau prêt à partir en Angleterre, et aussitôt on a envie de le prendre.

Dans les petits chemins, car ce jardin est très grand, des fleurs aux longues tiges se dressent vers le ciel comme des clochers, comme des minarets; les succulentes (j'adore ce nom pour les plantes grasses) débordent partout, et les cactus ronds ou dressés comme des saucissons (ou comme ce que vous voulez) sont fleuris de fleurs qui ont l'air en papier crépon.

On peut même acheter des plantes rares à la sortie. J'ai choisi une "bibi pink" - beaucoup pour son nom aussi, c'est mon côté Paris Hilton, et qui fleurit parait-il neuf mois sur douze, sept euros, pour l'instant elle se tient sur le balcon de la chambre, elle a des petites fleurs comme des violettes, il faut l'arroser tous les jours.

Le plancher des vaches

Un camion derrière une fenêtre en vitrail