06/08/2014
Martha Argerich
Martha Argerich et sa fille Stéphanie.
J'avais quatorze ans ans la première fois que j'ai entendu Martha Argerich jouer du piano. Ce soir en l'écoutant pour la je ne sais combientième fois jouer ce même nocturne de Chopin j'ai le même âge, c'est une nuit d'août l'été comme c'était une nuit d'août l'été. Je revenais de quatre semaines à Leicester en Angleterre dans une famille qui mangeait des oeufs à la coque tous les soirs à six heures. La vie était immense devant moi. Elle n'est plus devant moi. J'ai soixante ans. Les cheveux de Martha Argerich sont devenus gris. C'est la même nuit d'août avec des étoiles filantes. C'est la vie qui a filé comme une étoile. Nos vies ont filé comme des étoiles. Elle, à jouer du piano, qui a eu trois filles avec trois hommes différents. Moi à flotter, à tenir la tête hors de l'eau, à ne rien donner au monde. J'ai de la chance quand même que Chopin se tienne à côté de moi ! Comme le diable et comme Dieu. Vous voyez ça, si j'avais eu une fille de chaque homme aimé? Le bazar!Et sa mort dans ses yeux, vous voyez? Et la mienne. Et Chopin aussi. Et nos filles aussi. Nos vies comme des étoiles qui filent, comme des oeufs à la coque dans l'eau qui bout.
22:48 | Lien permanent | Commentaires (7)
Fochton
J'ai un collègue: quel faux-jeton. Fayot, faux-jeton, plaintif. Faux-jeton surtout. D'un seul coup ce matin en me levant (quoique je ne me lève pas d'un seul coup, tant s'en faut, j'aimerais mais j'ai trop mal au dos! ) cette expression m'est revenue. Faux-jeton, voilà.
Bon. J'y vais. Justement j'y vais. Au boulot. Ravie. Fochtonne.
07:26 | Lien permanent | Commentaires (2)
05/08/2014
Médusant
Le Bernin, 1630
Rossetti
Parce que Louise me dit-elle au téléphone, s'est fait piquer par une méduse, j'apprends que Bob l'Eponge les mange (les méduses) en confiture.
"Synopsis : Monsieur Krabs demande à Bob l'Eponge d'attraper toutes les méduses qu'il peut pour vendre des nouveaux pâtés de crabe à la gelée de méduse". (trouvé sur internet)
Voilà qui devait être porté à votre connaissance.
20:44 | Lien permanent | Commentaires (4)