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02/04/2013

A la réflexion

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A la réflexion ma faiblesse m'a frappée: j'avais écrit "Lundi de Pâques" et sans un mot il y avait, innocemment parce que je la trouvais jolie, cette photo de chaise prise hier dans le jardin de ma soeur. Une photo de travers, faut croire que je vois les choses de travers, les photos que je prends avec mon téléphone sont souvent de travers. Sans que cela me dérange je n'avais pas écrit un mot de plus; fatigue, légéreté, faiblesse.

Puis mon impuissance m'a impressionnée: me faudrait-il désormais faire un effort pour écrire ? pour décider d'écrire ? comme pour nettoyer le four -que je ne nettoie jamais.

Oui je ferai cet effort. C' est celui du noyé qui ne veut pas se laisser engloutir. Noyée, j'entends la parole des autres comme un océan à perte de vue, un océan où je pourrais me taire pour toujours, pas juste sous la pluie qui passe mais dans la vie aussi (pas mourir du tout je précise, mais ne plus dire ni par écrit, ni de vive voix). A la réflexion donc je me suis dit que la tentation de glisser dans la mer hier soir j'y avais succombé, ne laissant plus au billet qu'une date en titre et une photo.

Mais je viens de me réveiller à quatre heures en me disant que non pas du tout,  ça n'allait pas se passer comme ça: cette chaise vide faisait vraiment sans que je l'aie fait exprès, tellement Giscard d'Estaing! Mon inconscient, c'est ma chance, est  souvent très grossier (dans le sens qu'il est lourd, pour bien me crever les yeux) et voilà qu'il me crie dans la nuit: mais non, mais non, tu n'en as pas envie, de ne plus écrire ici que des titres avec juste une photo, continue,réveille-toi, écris, écris.

 

 

 

05:39 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (13)