La correspondance Albert Camus- René Char (1946-1959)

Leur amitié, leur "fraternité" comme ils disent, est impressionnante. Une amitié "comme une pierre grecque" dit René Char. Ce dernier conseille son dentiste à Camus, cherche pour lui des maisons à louer en Provence, organise des déjeuners avec Saint John Perse,s'enquiert de la santé de Francine (la seconde femme de Camus) ou Catherine (sa fille), apparait comme très protecteur vis à vis de Camus. Ces années d'après-guerre brillent d'une sorte de ferveur malgré les épreuves et les désastres traversés. Pourtant, malgré leur hauteur de vue et la beauté de cette amitié, ces pages me glacent. Je ne peux m'empêcher de les trouver insupportablement imprégnées de l'idée qu'ils ont chacun de leur "supériorité".

(Vient de paraître en folio, 7 €)

Hier soir le Grand Canal

Les travaux ont duré 11 ans, de 1668 à 1679, pour le construire (combien de morts?). Creusé à 2 mètres de profondeur sur un terrain de marécages particulièrement insalubres, il mesure en longueur 1km 670. Et le tour entier avec ses deux bras fait 6 kms.

C'est un endroit merveilleux.

Ya eu pire !

Hier, nous étions vers 18 h dans le parc du château, côté Grand Canal (c'est "notre" côté !). Nous y avons vu le soleil diminuer, il n'y avait presque personne, c'était magique. Bon, d'habitude nous sont infligées ici ou là des oeuvres  (?) contemporaines horribles (Xavier Veilhan et compagnie). Hier, nous avons vu cette espèce de cerceau, qui pourrait être aussi une couronne d'épines, "supportable" avons-nous dit, "ya eu pire" a dit le Professeur !

Nous ignorons qui en est l'auteur. Mais le plus beau c'était la lune au-dessus.

Ensuite le soleil est tombé.  Nous sommes rentrés, il faisait nuit noire dans le parc, je marchais vite. Même si le Professeur et ses muscles était là, j'avais peur des loups garous. C'était bien !