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16/04/2017

Le lapin de Pâques hongrois ( ....fabriqué en Chine, diffusé à Amsterdam, acheté à Budapest) ah petit lapin !

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Garder et jeter

au boulot.jpgil y a trois jours au boulot

En ce moment je me tâte. J'hésite. Je ne sais pas. J'ai envie de jeter tous mes cahiers. Depuis que j'ai seize ans - ça fait 10 ans  47 ans - j'écris mon journal absolument tous les jours. Au début sur des carnets, ensuite sur des cahiers. J'ai jeté une première fois mes carnets en 1990 quand j'ai eu mon premier enfant. Vingt ans de journal jetés sans me poser de questions. Puis quand j'ai quitté mon mari en 2004, j'ai déplacé tous mes cahiers. ils sont dans une armoire dans une maison à 400 kilomètres, je n'ai jamais remis le nez dedans. D'autres peut-être, hélas.

Depuis que j'ai emménagé ici, d'abord au 2 ème étage puis au 9 ème, mes cahiers sont mis n'importe où dans mes placards de ci de là, enfournés sous des vêtements ou des draps. Louise dit depuis plusieurs années gentiment: "Quand tu seras morte je les ferai publier, ça me fera de l'argent". Je trouve ça très mignon de sa part. Mais réellement, ils n'ont aucun intérêt. Ils correspondent à un besoin absolu que j'ai, pour vivre, d'écrire chaque jour ce qui s'est passé dans ma vie. Si je n'écrivais pas, je me sentirais trop mal. Mais ils sont très loin de refléter mes pensées ou mes sentiments. Je n'y mens jamais. Mais je n'y dis pas la vérité puisqu'au contraire leur écriture me permet de tenir à distance la peur, l'amour, l'ennui, l'angoisse, les tracas, la douleur. Ils n'ont aucun intérêt. je vais vous donner un exemple. J'ai besoin par exemple d'écrire chaque jour au début de ce que j'écris, l'heure qu'il est. Vous serez d'accord, ça ne présente aucun intérêt.

Du coup, la personne qui tomberait sur ces journaux "intimes" y verrait une vison très déformée de ma vie. Certes, on y voit tout ce que je fais. Et à très grands traits, mes préoccupations. Mais la place accordée à ce qui me tient à coeur n'est absolument pas proportionnelle au nombre de lignes. Je vais par exemple écrire "aujourd'hui j'ai fait trois lessives" , ce qui est inepte, mais j'ai besoin de l'écrire. Et pas du tout "J'ai pensé toute la journée à ce jour où les feuilles des arbres bougeaient comme ça et où j'étais tellement amoureuse et...". On ne voit pas du tout dans mes cachiers à quel point je vis à la fois dans le passé et dans l'angoisse. Ou alors on peut le deviner à la force avec laquelle j'essaie de me rattacher au présent, en écrivant des choses comme "j'ai fait trois lessives", pour me persuader que je suis bien vivante.

Bref, j'ai bien envie de balancer tous ces cahiers, de m'alléger de leur poids, car si souvent je relis les jours précédents je ne relis jamais les cahiers finis, ça me fait horreur. Donc pourquoi les garder ?

Oui, je crois que je vais les jeter. Même si ça me donne l'impression d'organiser ma disparition. Ce qui n'est pas qu'une impression, évidemment.

Je n'ai pas envie qu'à ma mort ils soient lus. Et puis ça fera de la place dans mes placards !

15/04/2017

Chateaubriand

narcisse.jpgBon, ce n'est pas le tout. J'ai plein de choses à faire. Dans l'immédiat, un chili pour ce soir. Ensuite je voudrais jeter des trucs. Et puis lire le numéro annuel de la Société des amis de Chateaubriand, dont je fais partie, oui oui oui, et que je viens de recevoir. Régal !