03/05/2016
J'ai envie de me couper les cheveux
Anne Wilsdorf
14:39 | Lien permanent | Commentaires (2)
Orage en vue à Hong-Kong
photo: M. (à l'instant)
Elle me précise deux heures plus tard que c'est la vue de la fenêtre de sa chambre d'hôtel.
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02/05/2016
"Homère jouant du violon" (Mattia Preti, 1613-1699)
Vous connaissez l'expression "voir un musée au pas de course" ? Eh bien c'est ce qu'on a fait à Ajaccio le dernier jour avant d'embarquer pour Marseille. On est entrés dans le musée Fesch à 16h, et à 16h 45 les salles étaient évacuées à cause de la fermeture à 17h. Donc, au pas de course. Mais je ne regrette pas. Enfin si, je regrette d'avoir eu si peu de temps. Mais je ne regrette pas cette visite-éclair tant nous avons vu des merveilles. Bon, il faut aimer les tableaux religieux ou mythologiques. (J'en raffole). Cet Homère (aveugle ne l'oublions pas) jouant du violon (et datant de 1635) m'enchante. (Preti est un peintre italien archi- prolifique). Le musée s'appelle Fesch du nom du cardinal corse contemporain de Chateaubriand -il est né 5 ans avant lui-, qui était l'oncle de Bonaparte. Fesch, pas Chateaubriand. Ce cardinal est un sacré -c'est le cas de le dire- coco. Il se défroque lorsqu'au moment de la Terreur il fuit les partisans de Pascal Paoli et s'installe en France, se faisant recruter dans l'armée de Napoléon. 7 ans plus tard, pas gêné, il se refroque (on peut dire ça ?) après avoir commencé une extraordinaire collection de tableaux. J'ai cru comprendre qu'il en avait acquis - éventuellement à prix d'or car il ne mégotait pas- 3000 ! (Certains disent 16 000. Bref, beaucoup). Et zou le voilà donc archévêque à Lyon et primat des Gaules. Il n'a même pas 40 ans. Napoléon l'envoie en 1804 en mission auprès du Pape pour préparer le sacre, et devinez qui est son secrétaire ? Chateaubriand.
J'aime imaginer Fesch (Joseph de son prénom) charmé par ce tableau. Il le voit, il l'adore, il l'achète.
Et moi je le regarde. Quelle puissance, quelle fantaisie... C'est un tableau comme je les aime, loin de la médiocrité des choses. Parfois je vois des Homère, comme ça, qui jouent de la musique dans le métro.
23:34 | Lien permanent | Commentaires (11)