UA-122527695-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/06/2015

Lit MM (lit Marilyn Monroe)

11207334_1433743126931926_6549509716182666691_n.jpg

09/06/2015

Un coup de foudre d'une grande douceur

charles_freger_bretonnes_2011_2014_053bbbb.jpgcharles_freger_bretonnes_2011_2014_001.jpgBigoudene-de-la-serie-Bretonnes-Charles-Freger-72dpi.jpgcharles_freger_bretonnes_2011_2014_008fff.jpgcharles_freger_bretonnes_2011_2014_028gggg.jpgfreger 2.jpgfreger.jpgBretonnes_Charles_Fréger_-3-228x300.jpgJ'ai eu un coup de foudre pour ces photos. Si j'ai bien compris, il s'agit d'une recherche sur la grande variété et la grande délicatesse des coiffes bretonnes, portées ici par des jeunes filles d'aujourd'hui. qui appartiennent à des cercles celtiques Le résultat est magnifique. Il m'émeut complètement. Le photographe s'appelle Charles Fréger. Il est né en 1975. Et les photos de cette série, "Bretonnes" sont exposées à Pont Labbé, à Rennes, à Saint-Brieuc et à Guingamp, jusqu'à l'automne.

J'ai vu ces coiffes de bigoudènes quand j'étais petite et que j'habitais Audierne avec mes parents. C'était en 1963-64. Toutes les femmes à partir de 60 ans portaient ces hautes coiffes.  C'était beau....Quelle époque engloutie....

 

f4ea9f58d1.jpg

 

 

08/06/2015

Je suis un footballeur

tumblr_nmlt3kj6sy1rshw4wo1_500.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Van Gogh

 

 Ce qu'il y a de génial dans le cabinet de radiologie où je suis allée ce matin pour mon genou, c'est qu'il y a des marches et des escaliers partout. Incroyable, non, pour un endroit où arrivent des gens en béquilles, avec des cannes, ou traînant la patte (comme moi). Stupéfiant. Bref plusieurs radios sont prises de mon genou. Puis j'attends que le radiologue (qui ne s'abaisse pas à prendre les photos, lui il délivre seulement sa science) me reçoive. C'est un grand dadais au sourire mécanique et à la chemise rayée. Je l'avais vu une fois pour autre chose. Toujours pressé d'en finir. Enfin il est formel: mon os est parfait, ce n'est pas de l'arthrose, ce n'est pas un rhumatisme. Merde. C'est donc peut-être en effet le ménisque. Voire "un ligament" dit-il. Un ligament? J'ai l'impression d'être un footballeur.Je suis un footballeur.

"Vous verrez bien à l'IRM mercredi" me dit-il avec son faux sourire débile, tout en me serrant la main pour me dire au revoir, on est déjà dans le couloir. Il est tellement pressé que la moitié de sa (très très brève) consultation se passe dans le couloir où il m'a expédiée (j'ai vu que c'était pareil avec le patient précédent). A peine rentrée dans son cabinet, on est déjà dehors. Il te fait pas asseoir, il est debout devant les radios agrandies sur le mur, il dit deux mots d'un air excédé et t'a déjà poussée dehors. Je pense qu'il déteste les patients. Son rêve: ne plus les voir. Donner les résultats par internet. Et en effet ça serait pareil. Sauf qu'il ne pourrait plus gagner sa vie. Evidemment.

Il est 9h45, je pars travailler. Il est midi moins vingt quand j'arrive au boulot. L'ascenseur est en panne ! Bon, pas question de rentrer à la maison après ce trajet. Je monte à pied les 7 étages en serrant les dents. Mon genou crie "aïe, aïe, aïe". Sainte Fifa priez pour moi.

Croyez-vous  alors que je trouve calme et repos au boulot? Bien sûr que non. Tout est sens dessus dessous. Et d'abord et et n'est pas de sa faute, je ne lui en veux pas -mais quand même- la dame qui fait le ménage a jeté la petite bouture de fuschia qui était sur mon bureau dans un gobelet en carton. J'aurais dû écrire dessus "Ne pas jeter", tant pis pour moi. Et puis d'autres choses se passent, que je ne peux pas raconter. Mais c'est croquignolet.

A la cantine - 7 étages encore- l'escalope de dinde me lève le coeur. Je voue une haine soudaine aux escalopes de dinde. Je mange le riz, un yaourt abricot, une salade de fruits. Moi qui aimais la cantine, et qui la défendais toujours, je ne la supporte plus. Deviens-je aigrie? Pour une escalope de dinde? Ce serait bien minable de ma part. Le signe de mon aigritude.

L'après-midi je travaille dur, comme toujurs. J'organise l"Euro 2016, n'oubliez pas.

Un petit coup de fil de Valls "ça va usted tes ligaments?", me demande l'ibère. (Je réalise qu'à part la taille, physiquement c'est le portrait craché du radiologue. Moralement aussi. Il n'écoute pas ma réponse, il s'en bat l'oeil. Et comme le radiologue, il croit que ça ne se voit pas !)

Quand je pars, l'ascenseur n'est pas réparé.

Quand j'arrive à la gare Saint Lazare il n'y a plus de train. Le haut-parleur très dissuasif dit que le trafic est interrompu, qu'il n'y a pas d'espoir, et  suggère de prendre un spoutnik, un tapis volant, ce qu'on veut, mais pas la peine de compter sur un train. Malgré cela, comme tout le monde je ne bouge pas, j'y suis j'y reste, on est agglutinés à attendre. J'entends les plaintes "C'est pas vrai.", "Ils le font exprès", "Tous les jours ya une couille"...J'engouffre un paquet de figolu. Il faut ça pour tenir debout trois quarts d'heure dans la foule avec mon genou qui gueule, alors que ça sert à rien de gueuler.; ça va pas faire venir plus vite le train je lui dis.  Mais allez faire entendre raison à un genou de footballeur, vous m'en direz des nouvelles.

Quand j'arrive enfin à la maison, - je suis partie du boulot depuis deux heures et demi je pleure. De joie.