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26/10/2013

La peinture d'un jeune homme

Wreck_of_Méduse_img_3191.jpg

 (dessin pas de Géricault hein; on ne sait pas de qui)

 

Je ne savais pas que Géricault est mort à 32 ans, ni qu'une seule personne vivante (Delacroix?) lui avait servi de modèle pour les naufragés de la Méduse, les autres étant parait-il  des cadavres fournis par l'hôpital Cochin (ou piqués à l'hôpital Cochin???), ni que la Méduse transportait à 'origine autant de passagers (392 y compris l'équipage?, des fonctionnaires, le gouverneur du Sénégal et sa femme, des soldats...) ni même que c'était une histoire vraie arrivée en juillet 1816 au large des côtes du Sénégal, et que ce naufrage avait donné lieu à un procès, le tribunal militaire condamnant le commandant -qui  en montant sur la frégate de la Méduse  n'avait plus commandé depuis 25 ans !  qui s'était précipité en premier avec ses hommes dans les chaloupes, en poussant à la mer ceux qui voulaient y monter. (Entre parenthèses: 3 ans de prison seulement, ça va, c'était sympa).

Géricault peint ce "fait-divers", qui était à la fois l'histoire d'un naufrage spectaculaire et de la dérive pendant treize jours d'un certain nombre de naufragés, mais aussi la mise en relief de l'incurie (ça se dit ça?) de la marine royale de l'époque, il peint cela donc,  3 ans après l'événement.

Son Radeau de la Méduse mesure 5 mètres sur 7. Géricault a 25 ans ! Quel romantisme ! Quel réalisme aussi ! Quel classicisme !(dans les muscles, les dos, et tout ça) Et quelle provocation ! C'est un homme noir qui guide le peuple ou je vois bigle? (Abolition de l'esclavage: 1848)

Le tableau a bien sûr fait scandale. Bon, c'est la seule chose que je savais !

(Désolée: couleurs très moches de la reproduction)

dor2_gericault_001f.jpg

25/10/2013

Le genou caché de Louise Vernet et le genou découvert

gericaultlouisev.jpg


















Louise Vernet enfant,

Théodore Géricault, 1818

Etienne Pasquier (1529-1615), homme d'Etat, poète, magistrat, et inventeur de la brioche

200px-Étienne_Pasquier.jpg379px-Lombards_Library_020.jpgJe ne sais pas vous, mais moi je ne peux pas lire un livre du début à la fin, je veux dire de la 1ère phrase à la dernière. Un journal non plus. Il faut d'abord que je feuillette tout, que je lise des passages, et je reprends le début. Et encore pas toujours. Pas souvent. Je lis des morceaux puis d'autres passages, et c'est quand j'ai tout lu par petits bouts que je (re) lis -parfois- du début à la fin.

C'est pareil pour un endroit, une exposition, un musée, un jardin. Je ne peux pas découvrir un lieu pièce par pièce. Il faut que je voie d'abord tout. Il faut que je fasse le tour avant. Dans une boutique de fringues, pareil.

Je pense que ça relève d'une grande méfiance: ça pourrait être chiant/ il pourrait y avoir une bombe/ pas sûr qu'il y ait une sortie/ etc.

Mais ça vient aussi pour les essais du fait que je n'arrive pas à comprendre "au fur et à mesure". Je n'arrive pas à me soumettre au déroulement voulu par l'auteur. J'ai besoin d'aller un pas avant ou +, pour comprendre.

Bon, pourquoi je dis ça, moi ? Ah oui pour parler du livre de Pierre Nora "Recherches de la France".

Le livre est là, devant moi, et je ne vais certainement pas le lire page après page! Par exemple je regarde la table des matières, je regarde l'index, oui il y a Thibaudet, Péguy, Dreyfus, Lavisse...Je lis l'introduction, je comprends qu'en fait le livre est la somme de plusieurs articles, je regarde les noms que je ne connais pas après avoir regardés (regardé?) ceux que je connais.

Et le premier inconnu ( de moi)  sur lequel je tombe c'est Etienne Pasquier, "homme d'Etat, poète, magistrat", et inventeur de la brioche index.jpg(non, ça c'est pas vrai). Intéressé par l'idée de l'unité de la nation -ce qui en fait la force au-delà de "l'héritage" romain- il écrit en 1560 le 1er tome de "Recherches de la France" dont Nora emprunte le titre.

Il rencontre Montaigne à Blois en 1588 et ils deviennent amis.

C'est aussi un poète qui a écrit un "dialogue" sur l'amour: Le Monophile" qu'on peut lire entièrement ici..

Et la monophilie, vous savez ce que c'est? C'est l'amour immodéré de la solitude.

Ô Seigneur, j'adore tout ça.

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Tiens un charmant poème de lui:

qu_il_soit_permis_au_folatre_poete.jpg