25/10/2013
Etienne Pasquier (1529-1615), homme d'Etat, poète, magistrat, et inventeur de la brioche
Je ne sais pas vous, mais moi je ne peux pas lire un livre du début à la fin, je veux dire de la 1ère phrase à la dernière. Un journal non plus. Il faut d'abord que je feuillette tout, que je lise des passages, et je reprends le début. Et encore pas toujours. Pas souvent. Je lis des morceaux puis d'autres passages, et c'est quand j'ai tout lu par petits bouts que je (re) lis -parfois- du début à la fin.
C'est pareil pour un endroit, une exposition, un musée, un jardin. Je ne peux pas découvrir un lieu pièce par pièce. Il faut que je voie d'abord tout. Il faut que je fasse le tour avant. Dans une boutique de fringues, pareil.
Je pense que ça relève d'une grande méfiance: ça pourrait être chiant/ il pourrait y avoir une bombe/ pas sûr qu'il y ait une sortie/ etc.
Mais ça vient aussi pour les essais du fait que je n'arrive pas à comprendre "au fur et à mesure". Je n'arrive pas à me soumettre au déroulement voulu par l'auteur. J'ai besoin d'aller un pas avant ou +, pour comprendre.
Bon, pourquoi je dis ça, moi ? Ah oui pour parler du livre de Pierre Nora "Recherches de la France".
Le livre est là, devant moi, et je ne vais certainement pas le lire page après page! Par exemple je regarde la table des matières, je regarde l'index, oui il y a Thibaudet, Péguy, Dreyfus, Lavisse...Je lis l'introduction, je comprends qu'en fait le livre est la somme de plusieurs articles, je regarde les noms que je ne connais pas après avoir regardés (regardé?) ceux que je connais.
Et le premier inconnu ( de moi) sur lequel je tombe c'est Etienne Pasquier, "homme d'Etat, poète, magistrat", et inventeur de la brioche (non, ça c'est pas vrai). Intéressé par l'idée de l'unité de la nation -ce qui en fait la force au-delà de "l'héritage" romain- il écrit en 1560 le 1er tome de "Recherches de la France" dont Nora emprunte le titre.
Il rencontre Montaigne à Blois en 1588 et ils deviennent amis.
C'est aussi un poète qui a écrit un "dialogue" sur l'amour: Le Monophile" qu'on peut lire entièrement ici..
Et la monophilie, vous savez ce que c'est? C'est l'amour immodéré de la solitude.
Ô Seigneur, j'adore tout ça.
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Tiens un charmant poème de lui:
14:07 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Je lis sagement dans l'ordre. Et depuis peu, je découvre le plaisir de relire. Mais ma mère lis toujours la fin avant tout. Elle dit, qu'ensuite, elle savoure mieux tous les chemins pris par l'auteur pour la mener jusqu'à cette fin. Toi et elle, vous êtes les seules que je connaisse à "lire de travers".
Écrit par : sabine | 25/10/2013
Hé hé, c'est que je fais beaucoup de choses de travers !!!!
Écrit par : Sophie | 25/10/2013
Je lis aussi bien souvent "en diagonale", j'aime savoir où le livre m'entraine et je lis le résumé au dos également ; je ne sais pas pourquoi, je cherche quelques fils directeurs et si je découvre je lis le livre ou la revue ; mes revues je les feuillette d'un bout à lautre avant de reprendre tranquillement les sujets (parfois bien plus tard!)
Écrit par : jos | 26/10/2013
Je lis le résumé au dos, je parcours rapido quelques lignes, ça et là, pour voir si le style m'accroche. Ensuite, je lis sagement, du début à la fin, sauf quand il y a un suspense insoutenable, alors je vais vite, vite, comme en cachette, voir si le héros meurt à la fin, et alors, je continue paisiblement ma lecture.
Écrit par : Julie des hauts | 26/10/2013
Je ne lis jamais de livres policiers, j'ai horreur de ça, je déteste le suspense, il y en a bien assez dans nos vies !
Écrit par : Sophie | 26/10/2013
Pour les romans policiers, je m'en moque, non c'est pour les autres livres, que je veux connaitre la fin, pour ne pas être trop triste.
Je lis des policiers quand je vais mal, je ne sais pas pourquoi, ça me vide la tête.
Écrit par : Julie des hauts | 26/10/2013
Ah quel mystère, les êtres humains....Quand je vais mal je lis de A à Z des livres de cuisine et là je ne saute aucune ligne !
Écrit par : Sophie | 27/10/2013
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