01/10/2013
L'école fondée par François Sureau, l'auteur du magnifique "Chemin de morts" , septembre 2013, 7 euros 50, Gallimard
"L'Association Pierre Claver propose aux demandeurs d'asile une école, durant le temps où ils attendent leur titre de séjour en France. Une fois qu'ils l'ont obtenu , ainsi que l'autorisation de travailler en France, Pierre Claver se propose, si ils ont atteint un niveau de langue suffisant, de les accompagner et surtout de les encourager à choisir une formation ou un métier adapté à leurs compétences et à leurs désirs. Pour cela, l'Association Pierre Claver a noué des liens avec divers partenaires institutionnels.
L’école Pierre Claver est située en plein cœur de Paris, à deux pas de l’Assemblée Nationale. Elle se veut avant tout un lieu où il est agréable de se rendre, pour les élèves comme pour les enseignants.
De petite taille, l’école ne peut accueillir que 120 élèves par session de six mois. Cela permet et exige un véritable esprit de famille. Cet esprit de famille y est si fort qu’il n’est pas rare de voir d’anciens élèves revenir à l’école régulièrement. Et une des plus grandes fiertés de Pierre Claver est de compter parmi ses enseignants et ses cadres d’anciens élèves, qui rendent service à leur tour.
En s’inscrivant à Pierre Claver, les élèves s’engagent à respecter les règles de l’établissement : une assiduité sans faille dans la participation aux cours et uns attitude de respect et d’amitié irréprochable envers leurs camarades et leurs enseignants.
Inscrits à Pierre Claver, tous sont les bienvenus à l’école, tout le temps : pour y apprendre le français, pour prendre part aux séances de culture générale, de dessin ou de théâtre, pour y rencontrer leurs amis, pour prendre part aux événement sportifs, culturels, aux voyages, pour y consulter Internet , mais aussi pour y chercher de l’aide dans le cas d’éventuels problèmes administratifs, pour une aide juridique des avocats membres de l’Association Pierre Claver, laquelle est exclusivement réservée aux élèves de l’école.
La politique de Pierre Claver est cohérente. Toutes les ressources de l’Association sont au service de tous ceux qui témoignent d’un réel désir d’intégration en France. C’est une école où il est question d’apprendre : apprendre la langue et la culture du pays où l’on a choisi de vivre, c’est à dire apprendre à y vivre."
(site de l'école Pierre Claver)
22:42 | Lien permanent | Commentaires (2)
30/09/2013
Le dernier jour de septembre
"Le travail féminin" Maurice Barbey
"Ramène-moi un hamburger, je suis trop fatiguée", j'ai fait tellement de photocopies, et j'ai préparé ce travail et la journée a passé comme si elle n'était pas passée, comme si je ne l'avais pas vécue, tu vois? Il y a juste eu son sourire dans le couloir. Mais elle est passée, elle ne reviendra jamais. Il faisait noir en partant et il faisait presque nuit en rentrant. Le fils de G. a été radié de pôle emploi parce qu'il a oublié son rendez-vous jeudi. "C'est des bâtards à pôle emploi" a dit quelqu'un. Et puis "vivement qu'on ait un gouvernement de gauche" et on n'a même pas ri. On se détache de tout. Ma soeur me dit" Je ne suis pas allée travailler, j'ai dit que j'avais la crève, c'est vrai je suis crevée". "Mais non c'est au bout de 3 fois qu'on est radié". "Tu vois moi je croyais mais au bout d'une fois, tu te rends compte!" "Et si t'es malade?" "Il parait que maintenant si t'es malade c'est pareil".
"Rien de particulier" me dit maman au téléphone. "Il a fait doux". Il y avait du gratin de chou-fleur à la cantine. Je n'ai même pas eu le temps de rire. J'avais emmené "La chartreuse de Parme" pour le train et le métro. Mais je me suis endormie. "Regardez Thierry Le Paon est là","Regardez le dessin immonde de Plantu" "Comme d'habitude". Je regarde en pensant à autre chose, je ne sais pas quoi. On peut encore sortir dehors jambes nues. Voilà c'est ça.Voilà à quoi je pense. C'est le dernier jour de septembre. Il va passer. Il ne reviendra jamais.
20:58 | Lien permanent | Commentaires (12)
Ici ça s'arrange, ici ça se dérange
C'est pas moi, hein, comme vous pouvez le voir. Ah mais j'aurais adoré avoir cette idée de génie. Je ne me souviens plus hélas de son nom, c'est la jeune femme qui détourne la couverture des livres de poche, et sur qui j'avais écrit un billet.
Bon. A part ça, ça s'arrange, des choses, et ça se dérange de l'autre côté. Qu'est-ce qu'on passe son temps à écoper dans la vie !
07:04 | Lien permanent | Commentaires (4)