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13/07/2016

Le Professeur Ronchon

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Le rire tonitruant du Professeur est ce que j'ai aimé en premier chez lui. Un rire sonore (très sonore !) et gai qui couvre tout. Je l'ai entendu pour la première fois au téléphone, un soir de 2009. Il a toujours ce rire, qui a perdu pourtant un peu d'enfance, et gagné en gravité. Le Professeur n'a pas encore 40 ans, quoiqu'il aime à se vieillir et malgré ses trois cheveux blancs dans une tignasse plus sombre que l'âme de Manuel Valls, son ennemi juré.

Le Professeur déteste corriger les copies, porte en piètre estime les chefs d'établissement, et a souvent envie de buter ses élèves, les parents d'élèves, ses collègues, et pendrait volontiers haut et court "sa" ministre.

A part ça, charmant comme tout. Docteur Jekyll et Mister Hyde. C'est le gars qui aide les gens à porter leurs valises, à traverser la rue, à déménager, à réparer un pneu crevé, le gars qui donne de l'argent aux mendiants, qui donne des pourboires mirobolants dans les restaurants, qui fait le taxi pour mes enfants et qui continue pour Louise, qui accompagne maman chez le médecin, qui m'offre des fleurs au moins une fois par semaine. La dernière fois il y en avait même tellement qu'un court instant j'ai cru que c'était mon enterrement.

Le Professeur Ronchon a une spécialité (à part qu'il ronchonne parfois -souvent ?- contre le monde entier), c'est le far breton. Par piété filiale, il tient à la recette dite de son père, c'est à dire à la recette la plus étrange que j'ai jamais vue, d'un far qui cuit...trois heures. Comme le Professeur n'est pas très rapide culinairement parlant, si on inclut le temps de préparation, il lui faut bien quatre heures de sa vie pour réaliser ce chef d'oeuvre...dont la consistance quelque peu mastoque réconforterait un naufragé abandonné, à défaut de le régaler... Oh, on peut rigoler professeur Ronchon !

A part ça, le Professeur est amoureux d'Absinthe Sékincha, le Professeur descend à merveille les poubelles, le Professeur a des engouements successifs ardents, le Professeur ne prend pas ses médicaments contre l'asthme, le Professeur déconne parfois à pleins tubes.

Quand le Professeur ouvre une porte, c'est comme si le GIGN attaquait une planque de Daech et quand le Professeur va au conseil d'administration de son collège, c'est comme s'il partait à la guerre.

Ajoutez à cela que le Professeur prend soin des escargots, des coccinelles, et des fourmis, qui croisent son chemin.

Voilà, vous en savez déjà beaucoup sur lui !

Commentaires

Est-ce le caveau du grand homme ?

(Le panégyrique est admirable de vérité...)

Écrit par : Professeur Ronchon | 13/07/2016

J'adore cette description (et merci Professeur Rochon, vous m'avez appris un nouveau mot : panégyrique) !

Écrit par : sabine | 13/07/2016

Si tu écrivais des romans, je serais la première à te lire Sosso. Bisous

Écrit par : Alice | 13/07/2016

Merci Alice ! Très flattée que tu me lises !

Écrit par : Sophie | 16/07/2016

J'adore ce portrait du professeur Ronchon. On le dirait signé par La Bruyère. Quel talent tu as, chère Sophie. Voici un bel et long week end qui commence, profite pour bien te reposer.

Je peux comprendre qu'il ait envie de pendre la ministre..... Je ne sais pas si on en a déjà eu une aussi nulle.

Écrit par : Julie | 13/07/2016

Oh il y a eu Luc Chatel aussi ! ...Pour ne citer que lui !!!

Écrit par : Sophie | 16/07/2016

Le professeur Ronchon, je l'ai connu vers sa vingtième année et ensuite, son pote F a 1 an de moins environ. Son rire mais aussi leurs discussions autour des livres et autres, F riait aussi, même moi et mon époux, donc ce jeune monde quand ils venaient jusque chez nous, animait une maison et j'en garde un souvenir...
Ils sont loin , on n'oublie pas....

Écrit par : jos | 22/07/2016

Les commentaires sont fermés.