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23/07/2015

Une journée d'été dans la maison loufoque

Jusqu'à onze heures et demi-midi, la maison loufoque dort. Non, non, ce n'est pas une faute de frappe. A part moi sur le perron depuis 7 ou 8 heures et mon chéri une ou deux heures après, tout le monde fait dodo. C'est comme ça dans la maison loufoque. Le temps n'est pas le même. Le petit déjeuner a lieu vers midi, le déjeuner à deux heures et  et le diner vers huit ou neuf heures. Pour moi qui n'aime que le matin dans la vie, c'est incompréhensible. Mais si vous aimez faire la grasse matinée, alors là, c'est le paradis ! Il n'y aura personne pour vous culpabiliser de descendre ébouriffé vers midi. Donc vers midi, ouverture des volets, petit déjeuner sur la toile cirée bleue à dessins marins très fatiguée, et discussion quotidienne sur le pain. Le pain est une grande affaire. Il se commande "chez Prigent" la veille pour le lendemain. C'est un pain dit "plié" (de rire), c'est à dire une miche de pain de campagne rustique et bonne comme du gâteau. Pourquoi une discussion? Parce que pour les uns il faut en commander deux, pour les autres un, et il y a toujours quelqu'un pour dire "mais il en reste". Donc ça prend toujours un certain temps. Vu qu'ensuite la question c'est: qui y va? Chez Prigent. Celui qui y va devra prendre aussi Le Télégramme. Pas chez Prigent. Chez le marchand de journaux (Il s'appelle Marc). De temps en temps il sera bon de se retrouver un jour sans pain ou un jour avec 2 Télégrammes, pour mettre un peu de piquant dans tout ça, alimenter un peu le débat !

Puis tout le monde vaque à ses occupations. En général c'est simple: ceux qui viennent de se lever vont se baigner. Dans la mer. A condition qu'elle soit haute. Les autres vont chez Prigent. A moins qu'ils en reviennent ou en soient déjà revenus depuis longtemps. Bon, quand je dis se baignent ne croyez pas que les habitants loufoques se baignent comme les gens d'habitude en faisant des chichis ou en s'éclaboussant joyeusement, non, pas du tout. En fait ils ne se baignent pas, ils nagent. Super bien et par tous les temps. Ils nagent longuement dans la mer glacée  dont ils disent toujours qu'elle est "excellente", ou à la rigueur "bonne" en dessous de 12°. Ils nagent dans un endroit merveilleux qui n'est pas une plage mais une grève. Avec pratiquement personne. Un endroit magique.

Pensez-vous qu'on déjeune ensuite? Pas du tout, car il y a les courses chez Leclerc. C'est donc vers deux heures ou un peu plus tard qu'on s'attable. Au menu: tchoutchouka (une ratatouille tunisienne délicieuse servie avec du cumin) ou raie au beurre noir ou moules ou crabes ou poulet rôti ou far noir ou limandes ou rôti de boeuf ou côtelettes d'agneau. Ces plats-là. Toujours. Avec des tranches d'andouille en entrée, du fromage, des yaourts nature et des fruits. Puis c'est l'heure du café. Forcément sur le perron. Avec le Télégramme pour les mots croisés en commun ou le quizz en commun. Du Télégramme. Puis chacun disparait et tout le monde se retrouve pour le diner.

J'oublie de dire que le chauffeau de la salle de bains n'est pas facile à allumer et que le cumulus se vide vite, que le sol de la salle de bains est un plancher et qu'il y a des pingouins sur le rideau de douche, et que le plafond y est comme partout ailleurs dans la maison, très haut. La fenêtre de la salle de bains donne sur le jardin à l'arrière et elle est toujours entrebaillée au cas où il y aurait une fuite de gaz !. Mais parlons de la cuisine. Elle donne aussi sur le jardin. Un grand frigo, sans freezer ni congélateur  (glaces impossibles !), une petite table en bois, une cuisinière, un lave-vaisselle, un gros buffet en bois peint. Sur ce buffet une incroyable collection d'épices Ducros: des dizaines de flacons de cumin, de cannelle, de quatre épices, pas du tout périmés,  comme si existait la peur dE manquer d'épices. De la farine. Du sucre. Du riz. Et c'est tout. Aucune autre provision. D'où le coup du Leclerc tous les jours.

Donc au rez de chaussée il y a l'endroit où on mange côté mer, la cuisine sur le jardin, mais aussi un salon où on ne va jamais, plein de photos, de livres en pile, tiens le Hannah Arendt qui était resté collé plusieurs étés sur le dessus du frigo est retourné dans une de ces piles, je l'ai vu l'autre jour. Et puis une autre pièce derrière, la chambre des épuisettes. Il y a aussi deux couloirs. Le deuxième déborde de godasses, de sacs, de machins, de trucs.

Je vous raconterai les étages plus tard. Et les bruits aussi. Et d'autres moments. Je m'ennuie de cette maison.

 

Commentaires

Je crois que je m'adapterais bien à la grasse matinée de cette maison. Enfin, vers 10h, je me lèverais... mais déjeuner à 3h, c'est un peu difficile, non ?

Écrit par : sabine | 23/07/2015

...Surtout quand on s'est levé à 7 heures !!!!!!!!!!!!!

Écrit par : Sophie | 24/07/2015

Je crois que je serais debout bien avant tout le monde aussi. Je suis assez ennemie de la grasse matinée. J'aime à la folie les matins d'été, si je n'ai rien fait de la matinée, je trouve que la journée est fichue. Quand je me lèverais, si j'étais dans la maison baroque, j'irais chez Prigent chercher le pain plié de rire. J'en mangerais un morceau, j'adore le pain frais. Je ne crois pas que je me baignerais dans la mer froide, je garderais les affaires tout le monde sur le grève, en lisant, bien entendu. Je copierais la recette des poivrons farcis. Elle donne envie cette maison, ses habitants doivent être chaleureux et adorables.

Écrit par : Julie | 24/07/2015

Ils sont adorables. Et...loufoques ! Oui, vive les matins d'été, c'est le bonheur absolu !

Écrit par : Sophie | 25/07/2015

comme je vois ce perron et cette maison loufoque ...moi j'aimerais tant de légèreté dans ma maison que je souffre souvent de ce manque, je ne parais pas mais tout mon être cherche un réconfort...bisous

Écrit par : jos | 27/07/2015

Les commentaires sont fermés.